Un autre regard sur l’allaitement en vacances

Et voici le moment tant attendu des résultats du grand concours d’été : « Allaiter en vacances ».

Merci à toutes celles qui ont participé, le choix a été difficile.

Mais voici les grandes gagnantes élues par toute l’équipe de de Grandir Nature :

Premier prix : Bérengère T. avec son récit sur les vacances à la montagne, gagne l’écharpe Fil-Up.

Second prix : Perrine V., les vacances à la mer, gagne le soutien-gorge

Troisième prix : Séverine P., et son bébé globe-trotter, gagne le kit allaitement.

Encore bravo à toutes pour vos témoignages et vos photos. Place maintenant au récit de Bérengère.

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Une petite réflexion sur le Devenir Parent (épisode 2)…

Dans notre article précédent , nous avons mené une réflexion sur le Devenir Parent centrée sur les besoins fondamentaux du bébé. Beaucoup d’entre vous ont sans doute rétorqué mentalement : « C’est bien beau, et les parents dans tout ça »? Voici donc la suite de ces réflexions.

Quand elle devient maman et au cours des trois premiers mois, la nouvelle mère est concentrée quasi corps et âme sur son bébé. C’est ce que Donald Winnicott appelait « la préoccupation maternelle primaire 1». Le papa a quant à lui un rôle tout aussi essentiel puisqu’il entoure et protège sa famille en formation. Il est important que les deux parents sachent à quoi ils peuvent être confrontés – même si on ne peut pas être préparé à tout, qu’ils se soutiennent.

Vous aurez sûrement moins d’énergie dans les premiers mois pour sortir, répondre à des invitations, inviter du monde, ou tout au moins vous n’aurez probablement pas la possibilité de récupérer de la même manière…

Que l’on allaite ou pas, un petit conseil pratique avant d’accoucher, préparez-vous des petits plats d’avance durant votre grossesse que vous mettrez au congélateur pour avoir moins de travail à l’arrivée du bébé. Dans le même esprit, si votre entourage vous demande de quoi vous avez besoin, demandez des repas tout prêts (ou de l’aide pour le ménage, la lessive).

Un autre moyen pour que les parents tissent des liens forts et sécures avec leur enfant est le massage des bébés ; un outil fantastique. Si celui-ci est fait dans le respect de ce petit être (conditions, disponibilité du bébé et des parents, température, etc.), il permet d’une part de renforcer le lien d’attachement mais aussi de favoriser la formation de la myéline des neurones ce qui permettra à l’influx nerveux de passer plus vite2 ! N’hésitez pas à apprendre à masser votre enfant. Le massage des bébés n’est pas une habitude spontanément ancrée dans notre culture française mais c’est à nous de le mettre au gout du jour et de le transmettre. Pour apprendre, vous pouvez contacter l’association internationale de massage bébé et sa filiale française l’AFMB . Je vous y encourage vivement : osez le toucher bienveillant avec votre ou vos enfants !

Passons maintenant au sujet épineux du sommeil de votre bébé ou plutôt abordons quelques éléments de réponse à cette question cruciale que l’on vous pose dès la maternité. « Est-ce qu’il fait ses nuits ? »

Il faut savoir que physiologiquement le nouveau-né n’est pas fait pour faire des nuits de douze heures. Souvent, j’aime préciser aux parents qu’une nuit pour un bébé est un intervalle de cinq à six heures entre deux réveils. Du coup ça rassure souvent les parents sur le sommeil de leur enfant même si celui-ci se réveille toutes les deux heures.

Certains bébés sont capables de faire de grosses nuits ou presque. Mais, entre nous, sachez qu’ils sont rares ou bien, comme je le dis aux parents, on ne sait pas ce qui se passe chez les autres, (laisser pleurer ou omissions volontaires de certains faits par peur de la critique).

Il peut aussi y avoir des bébés qui dorment beaucoup pour ne pas dépenser d’énergie supplémentaire. Je pense à des bébés qui ne mangeraient pas « assez » (prise de poids lente ou inexistante). Pour ce dernier cas mon premier conseil aux parents est de proposer régulièrement le sein au bébé et donc de fractionner ses nuits qui de fait sont trop longues…

Quand les nuits sont très hachées et que les parents n’en peuvent plus, je leur conseille souvent d’adapter leur lit en observant des règles de sécurité élémentaires pour pouvoir faire du cododo même s’ils n’étaient pas favorables à cette pratique au départ. J’insiste sur le caractère temporaire de la solution. Car si jamais les parents s’endorment d’épuisement, il est de toute évidence préférable que la sécurité optimale ait été prévue pour un sommeil plus serein de toute la famille. Je rappelle que l’UNICEF recommande le cododo et en explique très bien les critères de sécurité. Et ce n’est pas que pour les autres… Cela peut prendre la forme d’un matelas ou d’un lit d’appoint dans la chambre du bébé.

De plus il est important au cours des premières semaines que la maman se repose dans la journée, qu’elle s’accorde des petites siestes, qu’elle se couche assez vite le soir si bébé dort, etc. pour récupérer de l’accouchement, et également pour compenser les nuits entrecoupées.

Petit à petit le couple reprendra ses marques et la vie familiale va trouver son nouvel équilibre. Un équilibre à trois avec toujours et pour plusieurs années la responsabilité de veiller sur votre bébé.

Au fur et à mesure vous équilibrerez vos différentes fonctions d’homme et de femme, d’amoureux – amoureuse, et vos fonctions parentales…

Puis si vous faites le choix d’avoir un autre petit, vous aurez encore cette tâche de rééquilibrer votre famille, mais vous saurez un peu plus à quoi vous attendre !!

Avoir un enfant est un cadeau de la vie et souvent nous permet de découvrir tout un tas de choses sur nous-même. Faites-vous confiance, rechercher de l’aide là où vous aurez des oreilles attentives et empathiques. N’en dites pas trop aux mauvaises langues. Et même si cela peut parfois être pesant, rappelez-vous que vous êtes la figure d’attachement de votre enfant (sa référence)…

1. D. Winnicott, « Le passage de la dépendance à l’indépendance dans le développement de l’individu », dans Processus de maturation chez l’enfant, op. cit. p. 45.

2.Field T., Preterm infant massage therapy studies: an American approach ». Semin Neonatol. 2002; 7(6):487-94

 

Suggestions de lectures pour en savoir plus

Entre parent et enfant, Haim Ginott, L’atelier des Parents (2013)

Grandir avec ses enfants, Nicole Prieur, l’atelier des parents (2014)

Clémence Gricourt, consultante en lactation IBCLC, instructrice en massage bébé AFMB/IAIM, monitrice en portage AFPB et animatrice d’ateliers de communication parent-enfant.

Une petite réflexion sur le Devenir Parent ….

Dans mon travail de consultante en lactation IBCLC, je rencontre des parents qui ont des visions stéréotypées de ce que va être la vie avec leur bébé ou bien qui n’ont pas forcément réfléchi aux changements de vie que ce petit être allait leur amener. Ils se sentent plus ou moins perdus en fonction des conseils ou de la préparation qu’ils ont reçus. Quand on a passé plusieurs années seul ou en couple, que l’on était plutôt libre de ses faits et gestes, de ses envies, la responsabilité d’un petit être n’est pas toujours facile à appréhender.

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L’importance de se préparer à allaiter son futur bébé

Lorsqu’une femme est enceinte, toute son attention va se porter sur son futur bébé, elle suivra bien les conseils de son médecin ou de sa sage-femme pour qu’il se développe et naisse en bonne santé. Elle va essayer notamment de manger sainement, ne pas fumer, ne pas boire d’alcool, éviter le stress, faire un peu d’exercice, se relaxer… Elle va également s’informer sur l’accouchement afin de se préparer mentalement et physiquement à accueillir son nouveau-né dans les meilleures conditions possibles. Son choix en toute connaissance de cause va se porter sur le lieu de naissance (hôpital public, clinique privée, domicile, maison de naissance..), et sur le mode d’accouchement (naturel, dans l’eau, assisté avec péridurale, césarienne programmée) adaptés à sa situation et à ses préférences.

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Une maman déterminée à allaiter malgré les difficultés

Voici le témoignage bouleversant d’une maman qui nous a écrit son histoire spontanément lors du retour de son tire-lait. Une fois de plus, ce qui ressort, c’est l’importance du soutien, autant des professionnels que de l’entourage, car l’allaitement, c’est comme la vie, ce n’est pas toujours simple… Même si un premier allaitement s’est très bien passé, les suivants peuvent être difficiles, et il faut alors trouver la bonne personne pour nous aider. Mais que de joie ensuite, lorsque les obstacles sont passés. Joie d’avoir réussi ensemble, et santé pour le bébé, car souvent, plus il y a de problèmes, plus le bébé a besoin d’être allaité. Et pour la femme, c’est une étape importante dans sa vie à elle : elle a grandi et mûri au cours de ces difficultés, elle s’est construite et a affirmé sa personnalité.

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Je suis chef d’entreprise et j’allaite

Angèle a créé son entreprise deux ans avant la naissance de sa fille. Quand le terme de la grossesse arrive, l’entreprise a bien démarré et Angèle commence à avoir beaucoup de travail, sans pour autant avoir encore les moyens d’embaucher du personnel. La grossesse s’est très bien passée et Angèle a pu travailler, à son rythme, jusqu’au bout. Le témoignage de son allaitement est intéressant parce que pour une fois, l’allaitement n’est pas la cause de tous les problèmes, mais est la solution!

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Je suis prof et j’allaite!

Pour inaugurer la série, voici le témoignage d’une jeune femme professeur de mathématiques en collège. Au cours des années passées à accompagner les mères, j’ai croisé de très nombreuses enseignantes qui n’envisageaient même pas de poursuivre l’allaitement à la reprise des cours. Elles jugeaient cela tout simplement impossible. Je souhaite que le texte ci-dessous puisse aider les nouvelles mamans enseignantes à réfléchir à la question avant de poser un “non” ferme et définitif. Continuer la lecture de Je suis prof et j’allaite!

Travailler et allaiter, impossible?

A l’heure où il ne fait plus de doute qu’allaiter longtemps est bénéfique à tout point de vue pour la mère et l’enfant (°), il reste néanmoins des écueils de taille pour les jeunes mamans. Et l’un des plus fréquents s’appelle la reprise du travail. En France, elle a lieu habituellement vers les deux-trois mois de l’enfant, c’est à dire bien tôt pour un petit être aussi dépendant.

La grande majorité des jeunes mamans dans cette situation se résignent et, la mort dans l’âme, cessent d’allaiter leur bébé pour cette date fatidique de la reprise du travail. Je parle de date fatidique en pesant mes mots : elle stresse les femmes des semaines ou des mois à l’avance, parfois même avant la naissance!

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Le co-allaitement, si vous en avez envie, foncez!

Vous souvenez-vous que nous avions laissé Tatiana juste avant son accouchement? Elle partait à la maternité en donnant une dernière tétée à Gabin.

L’accouchement s’est bien passé, elle est très vite rentrée chez elle, avec cette idée qui trottait dans sa tête : comment allait se passer l’allaitement à présent?

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Allaitement : aller à l’essentiel

Sabrina(°), bébé hurlant à l’appui, appelle parce que son bébé d’un mois n’a pas pris un gramme en quinze jours. Nous faisons le point sur la fréquence des tétées.

” Il tète quatre fois par jour, il dort beaucoup”, m’annonce Sabrina. Et la durée des tétées? “Moins de dix minutes, il s’endort très vite”.

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Découverte d’une grossesse pendant l’allaitement

Gabin (°) avait trois ans quand Tatiana (°) a su qu’elle était à nouveau enceinte. Il tétait toujours à la demande, tétées nutritives ou tétées-câlins qui permettaient par exemple de supporter les petits bobos du quotidiens.

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Odorat sensible? Allaitez longtemps!!

Une maman m’appelle pour relancer sa lactation.

Voulant comprendre pourquoi les quantités ont baissé, je lui demande dans le détail ce qui s’est passé.

“Mon bébé a deux mois, je voulais arrêter l’allaitement alors j’ai introduit du lait artificiel il y a deux semaines, plusieurs biberons par jour. Et puis finalement, je ne veux plus arrêter.”

-Ah tiens, pourquoi?” (je ne demande pas ça pas pure curiosité, mais parce qu’une relance de la lactation ne peut se faire qu’avec un minimum de motivation, et c’est important de la connaitre, cette motivation!)

-Parce que… euh je n’ose pas trop vous le dire!”

-Dites quand même!”

-Voila… j’ai remarqué que les selles de mon bébé sentent de plus en plus mauvais, au fur et à mesure que j’ajoute du lait artificiel. Et ça ne me plait pas. Je veux revenir à un allaitement exclusif.”

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La vérité sort de la bouche des enfants

Pour changer un peu, je vous livre quelques brèves d’enfants glanées au fil des accompagnements d’ allaitement.

Nina 4 ans, allaitement toujours en cours :

  • Humm, maman, ton lait est trop bon !

  • Ah oui , il a quel goût ?

  • Celui -là ( sein gauche ) : Nutella et celui-là ( sein droit ) : vanille!

Dans le même registre, pour Valentine, le lait a le goût de spaghettis bolognese ou pizza …..

 Jonathan, 4 ans, à sa maman qui est sans appétit ce jour-là : “Maman, vide ton assiette, tu as besoin de forces pour donner le titi à Claire “ .

Marie 7ans, allaitée 5 ans ½, :

«  C’est meilleur que le chocolat et les bonbons, je veux retéteeeerrrr !!!!!! Pourquoi y’a plus de lait ? Fais- moi un petit frère comme ça il y en aura de nouveau et je pourrai en profiter ! »

Noah , 3 ans ½ à sa maman qui allaite son petit frère de 3 mois :

« Evan boit le lait des titis et moi le lait du Leclerc »

Question posée à Livia, 8 ans ( allaitée 5 ans ½ ) :

  • Livia, explique moi ce que c’est, l’allaitement .

  • C’est quand une maman fait téter au sein son bébé et ne lui donne pas du lait chimique !

Angélique à son fils Clément, 7 ans :

  • Ferme ta veste , tu vas être malade !

  • Mais non, lui répond-il, j’ai été allaité ….

Et Anaëlle 9 ans , allaitée 6 ans, dont la poitrine commence à se former :

« Maman , je veux avoir des seins comme toi, comme ça j’aurai du bon lait à téter »

Coline, 6 ans, allaitée 3 ans, regardant les seins de sa maman « Pfff, j’aurais pas du m’arrêter, comme ça, il y en aurait encore… »

A priori, le lait maternel leur laisse un très bon souvenir.

Et les vôtres ? Que disent-ils ?

Un exemple en matière d’allaitement : la Suède

Comme je vous l’avais promis, voici un témoignage édifiant qui tend à montrer que le contexte est déterminant en allaitement.

Côté Suède…

Julie (°) quitte la France pour deux ans en 2009, alors qu’elle est enceinte de deux mois. Son mari part en mission en Suède, où elle a également trouvé du travail. Après la naissance, Julie allaite son bébé pendant six mois exclusivement, puis elle reprend son travail en allaitant partiellement. Lorsqu’elle rentre en France en 2011, le petit est encore allaité deux à trois fois par jour. Enceinte de nouveau, Julie interrompt en douceur l’allaitement, mais pas pour longtemps se dit-elle, toute pressée qu’elle est de revivre cette aventure qu’elle a tant aimée. Hélas pour elle, une toute autre réalité l’attend.

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Relactation : suite de l’histoire!

Voici deux mois et demi maintenant que j’accompagne Fanny(°) et Simon(°), dont je vous ai parlé dans l’article sur les inconvénients de la prise de pilule pendant l’allaitement . La lactation de cette maman avait énormément diminué suite à cette prise médicamenteuse et la production de lait recommençait tout doucement à se rétablir, il y a un mois. Mais la situation était bien précaire… Voyons ensemble comment elle a évolué.

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Quelques conseils pour l’introduction du biberon lors de la reprise du travail

La reprise du travail approche et vous commencez à angoisser… Nous avons déjà parlé de cette période délicate sur ce blog, mais puisque vous vous posez toujours autant de questions, voici quelques compléments. Tout d’abord, gardez le cap : quel que soit le mode de garde, continuez de faire confiance à votre enfant!

Expliquez bien votre projet d’allaitement à la personne qui veillera sur votre bébé dès les premiers contacts (inscription, période d’adaptation…). Une coopération étroite entre les parents et la personne qui garde le bébé facilitera l’adaptation et la poursuite de l’allaitement. N’hésitez pas à lui faire un petit papier récapitulatif avec toutes les informations sur la conservation et l’utilisation du lait maternel que vous aurez glanées.

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Réfléchir à deux à l’allaitement

Une jeune femme enceinte me disait l’autre jour : « Moi, je ne vais pas m’embêter à allaiter alors que les laits en poudre existent. »

En général, lorsqu’une femme enceinte dit cela à un professionnel de l’allaitement, c’est qu’elle a besoin d’être correctement informée et rassurée. Et mon rôle n’est pas de la convaincre à tout prix, mais de l’accompagner pour qu’elle prenne sa décision en toute connaissance de cause plutôt que de le faire de manière dogmatique. Comme je savais qu’elle était enseignante en philosophie, plutôt de lui refaire la liste de tous les avantages de l’allaitement, je lui dis tout simplement :

– Je peux comprendre votre position, mais d’un autre côté, comme l’a dit Aristote : « La nature ne fait rien en vain ni de superflu… ». Il me semble que chaque jour, la science lui donne raison. Alors si les seins des femmes font du lait, c’est que ce n’est pas superflu…

Et elle me répond du tac au tac :

-De toutes façons, mes seins, je les réserve à mon mari, c’est comme ça. »

Cela signifiait que la conversation était close. Prise d’une inspiration, je lui demande :

-Tiens d’ailleurs, qu’en pense-t-il, votre mari, de l’allaitement?

J’aime bien connaître l’avis des futurs papas, ou en tous cas, ce que veulent bien en dire les femmes, car, même si le corps de la femme lui appartient totalement et donc la décision finale d’allaiter ou non, le papa est responsable de la santé de son enfant. Et, à ce titre, il a le droit et le devoir de participer à la réflexion.

Elle me répond qu’il ne sait pas quoi penser. J’invite la jeune femme à tout hasard à communiquer mon numéro à son mari, s’il a des questions. Je ne m’attends pas à ce qu’il m’appelle.

Et pourtant, c’est ce qu’il fait quelques jours plus tard. Il veut tout savoir de l’allaitement! Après une longue conversation, il me remercie et me dit « Bon, il me reste deux mois pour la convaincre, je crois que je vais y arriver.»

J’avais un sourire jusqu’aux oreilles, parce que je savais que c’était déjà gagné! La jeune femme souhaitait allaiter au plus profond d’elle-même. Elle savait bien que l’allaitement n’a rien de superflu, qu’il est dans l’essence même de la maternité, de l’humanité. Que si les glandes mammaires de la femme produisent un si précieux liquide, ce n’est pas pour qu’on les arrête à coup de médicaments bloquants.

Mais elle avait peur que son mari l’aime moins si elle donnait une part de son corps à son bébé. Elle avait besoin que ce soit lui qui vienne à elle pour lui dire : « Ce serait bien que tu allaites, qu’en penses-tu? »

Futurs papas, futures mamans, parlez entre vous, échangez sans non-dits vos souhaits, vos peurs concernant cet enfant à venir, sa naissance, son allaitement… Tissez ensemble le berceau dans lequel vous allez l’accueillir. Vous construirez ainsi la paix dans votre famille, et, par delà, cette paix dont le monde a tant besoin.

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