Tous les articles par Valérie Fuchs

Les fêtes de fin d’année et l ‘allaitement

A l’approche des fêtes, les mamans nous posent régulièrement ces questions :

« Est ce que j’ai le droit de boire une coupe de champagne et allaiter ? »

« Est ce que je peux manger ce que je veux à Noël ? »

Alimentation et allaitement

Je vous rassure, concernant les festivités vous pouvez vous faire plaisir et faire découvrir à votre bébé de nouveaux goûts. En résumé, mangez ce que vous souhaitez pendant votre allaitement ! 🙂

Alcool et allaitement

Concernant les bulles, toujours avec modération : un verre d’alcool prend environ deux heures trente pour être éliminé du lait maternel. Le pic de concentration d’alcool se retrouve au bout d’une heure dans votre lait comme dans le sang. Vous pourrez ressentir un effet de « sein plein » mais le réflexe d’éjection est diminué.

Si vous souhaitez boire plus d’un verre, le temps s’additionne : pour 2 verres = 5h d’attente et ainsi de suite. Prévoyez un petit stock de votre lait avant, au cas où bébé souhaiterait téter.

Entourage bienveillant pendant les fêtes

Cette période de retrouvailles familiales peut parfois être le théâtre de remarques plus ou moins positives sur votre allaitement ou votre façon d’être avec votre enfant. La bienveillance ne sera pas toujours au rendez-vous.

Armez-vous de courage, assumez vos opinions, demandez de l’aide à votre conjoint si besoin ou changez de sujet 😉

Tétées à volonté pour bébé !

Enfin, votre bébé peut être un peu perturbé par ce rythme inhabituel, n’hésitez pas à proposer le sein régulièrement. Votre conjoint(e) pourra également le porter et le bercer pour le rassurer.

Passez de bonnes fêtes !!!

L’équipe de Grandir Nature

Dépression du post-partum et allaitement

Aujourd’hui Marina Boudey, conseillère en allaitement chez Lact’essence nous parle d’une consultation d’allaitement pas comme les autres :

“Je me questionne aujourd’hui sur la qualité de mon lait, la quantité, le fait que mon bébé tète moins quand je vais mal, qu’elle me mord quand je suis énervée, etc… Est-ce que je fais bien de continuer l’allaitement ? Est-ce vraiment bénéfique pour notre lien ? Est-ce qualitatif tout de même pour elle ? Mon corps arrive t-il à faire la part des choses et à lui offrir le meilleur tout de même ?”

Voilà les questionnements qu’une mère est venue me partager, et c’est avec un grand honneur que je vais tenter d’y répondre. Ce que disent les études, et comment il est possible d’interpréter ces données. 

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Le père et l’allaitement maternel

Pour ce thème , rien de mieux qu ‘un homme pour en parler et ce sera Thomas Ritou (1), infirmier puériculteur, consultant en lactation IBCLC qui le fera. Merci à lui pour ce bel article.

Les pères se demandent souvent comment créer du lien avec leur nouveau-né, particulièrement quand celui-ci est allaité. Cette interrogation est parfaitement légitime et découle des changements de notre société. Existerait-il des moyens pour un père de trouver sa place auprès de son enfant quand celui-ci est allaité ? Voyons cela de plus près.

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DEPRESSION DU post-partum ET ALLAITEMENT

Aujourd’hui nous laissons la parole ou plutôt la plume à Marina Boudey, conseillère en allaitement et co auteur du livre pour enfants : “Histoire de tétées”

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Comment réagir lors d’un engorgement mammaire ?

Voici un article écrit par Elise Dufour, sage-femme.

Il peut arriver durant l’allaitement que les seins deviennent très tendus et douloureux, on parle alors d’engorgement mammaire. Cela peut se produire lors de la montée de lait, ou encore lorsque votre bébé tète moins souvent que d’habitude, et également lors d’un sevrage trop rapide.

L’engorgement n’est que la première étape d’un processus amenant des complications (de la mastite à l’abcès du sein, pouvant nécessiter une intervention chirurgicale). Il ne faut pas compter sur le fait qu’un engorgement va se résoudre spontanément, il est conseillé de réagir rapidement afin de ne pas prendre le risque de complications.

Que faire lors d’un engorgement ?

On peut avoir l’image d’un léger excédent de lait dans les canaux qu’il va falloir évacuer, puis d’actions à mener pour apaiser l’inflammation.

Faire couler « l’excédent » de lait

Votre premier réflexe doit être de faire téter le bébé. Même s’il est somnolent ou s’il a mangé, on lui propose le sein.

Si votre bébé ne veut pas téter, il va falloir faire couler vous-même votre lait. Chaleur et massage doux vont aider l’évacuation du lait. Vous pouvez poser des gants chauds ou des bouillottes sur la poitrine, ou encore aller sous la douche. Vous allez en douceur exprimer votre lait de manière manuelle. Index et pouce bien écartés, plus largement que votre aréole, vous rentrez dans la profondeur du sein, contre votre cage thoracique, en maintenant le même écart entre les doigts. Puis en restant dans la profondeur, vous rapprochez vos doigts l’un de l’autre, en direction du centre du sein, puis enfin, en gardant les doigts rapprochés, vous remontez vers la partie superficielle du sein. Des gouttes de lait apparaissent au niveau du bout de sein, et éventuellement des jets de lait après quelques minutes. Vous pouvez pratiquer l’expression manuelle jusqu’à assouplissement des seins.

EXPRESSION MANUELLE

Des fois, le sein est tellement tendu que le bébé ne parvient plus à téter, et l’expression manuelle devient impossible et trop douloureuse. Dans ce cas, vous pouvez essayer la méthode du « verre d’eau chaude », qui fonctionne lorsque les seins sont très tendus. Dans la salle de bain, poitrine nue, vous remplissez un verre d’eau chaude mais non brûlante, à ras bord. Vous plongez le bout de sein dans le verre, et vous plaquez ce verre complètement contre votre sein, en appuyant suffisamment pour éviter les fuites, et en redressant le buste. Vous pouvez masser doucement le sein, et un flux de lait devrait apparaître dans le verre. L’écoulement se passe alors en douceur, et vous le prolongez en massant légèrement jusqu’à assouplissement de la poitrine.

Apaiser l’inflammation

Une fois les seins assouplis, vous allez pouvoir lutter contre l’inflammation locale, comme vous le feriez lors d’une entorse par exemple.

Vous pouvez appliquer du froid sur la poitrine : gants froids, poches réfrigérées (exemple de « fait maison » : vous pouvez imbiber des serviettes hygiéniques ou des couches avec de l’eau, essorez le surplus, et mettez- les sur la tranche avec une forme arrondie au congélateur quelques heures).

Vous pouvez réaliser des cataplasmes d’argile, en couche bien épaisse.

Le chou fonctionne très bien également. Prenez un chou à feuilles, qui a été conservé un peu au réfrigérateur. Placez des feuilles de chou dans votre soutien-gorge de manière à envelopper complètement les seins, puis changez après quelques heures.

Si vous avez une prescription médicale, ou une absence de contre-indication, vous pouvez prendre des anti-inflammatoires (demandez conseil à votre médecin), de préférence pendant les repas.

Que faut-il éviter de faire ?

Il ne faut pas avoir recours à une restriction hydrique. Buvez normalement, c’est-à-dire environ 2 litres par jour pendant l’allaitement.

Il ne faut pas comprimer la poitrine. Il est conseillé de porter un soutien-gorge d’allaitement jour et nuit, de taille adaptée.

Et vous l’aurez compris je l’espère, il est formellement déconseillé d’arrêter l’allaitement ou d’arrêter de faire téter un sein engorgé. Au contraire, il faut particulièrement insister pour bien faire téter les seins engorgés afin de les drainer. Arrêter l’allaitement serait dommage pour votre bébé mais surtout ne ferait qu’empirer l’engorgement, et conduirait à l’apparition de complications.

Que faire en cas de persistance ou d’aggravation de l’engorgement ?

En cas de persistance ou d’aggravation de votre engorgement mammaire, contactez sans délai des professionnels de l’allaitement comme les sages-femmes ou les consultantes en lactation, afin d’être accompagnée rapidement tout en préservant votre allaitement.

Références bibliographiques : pour en savoir plus sur l’engorgement

La Leche League : engorgement
La Leche League : revue de littérature concernant le recours au chou
Recommandations nationales de l’ANAES : page 120

Est-ce qu’allaiter a un pouvoir contraceptif ?

Marie-Agnès TORCQ est sage-femme . Formée à la méthode Cyclamen®, elle accompagne les femmes avec les Méthodes Naturelles de Régulation des Naissances.

Elle tient à remercier le professeur Ecochard pour son aimable contribution et sa relecture judicieuse.

La nature est bien faite. Après avoir donné la vie, si une mère allaite son bébé à la demande avec un maternage de proximité, son cerveau produit des hormones empêchant un retour à la fertilité. C’est ce qu’on observe dans les pays en voie de développement où les tétées sans restriction permettent d’espacer naturellement les naissances ; dans le cas où l’allaitement artificiel n’est pas mis en compétition avec l’allaitement maternel. Est-ce possible aussi chez nous ? Voyons de plus près comment cela se produit.

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Mamelons différents, difficultés d’allaitement assurées ?

Voici un nouvel article de notre scientifique préférée Pascale Baugé. 🙂

Les mamans rencontrent souvent des difficultés pour démarrer leur allaitement et parfois, lorsque la solution n’est pas trouvée (par manque d’information, d’aide ou de soutien) certaines baissent les bras et l’allaitement tourne court.

Comprendre la physiologie permet de mieux anticiper et d’aider ces mères. Quelles sont ces difficultés les plus fréquemment rapportées ? Mis à part les questions de positionnement ou de gestes à apprendre, certains défis se posent en lien avec le nourrisson : on parle souvent des freins de langue ou du faible poids à la naissance comme facteurs de risques pouvant empêcher un démarrage d’allaitement serein.

S’est-on jamais penché sur l’anatomie des mamans ? Des tendances se dégagent-elles ? Autrement dit, certaines morphologies de mamelons pourraient-elles poser plus de contraintes ? Peu d’études ont fait le tour de la question. En 2017, toutefois, une approche reposant sur de l’observation avait suggéré que la taille des mamelons et la densité de la peau au niveau de l’aréole pouvaient jouer un rôle. Qu’en est-il exactement ?

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Un petit verre a noel ? oui c’est possible !

Marina Boudey, conseillère en allaitement, fondatrice de Lact’essence, co-autrice du livre Histoires de tétées, chroniqueuse radio autour de l’allaitement maternel. 

L’allaitement et l’alcool sont-ils compatibles, et si oui dans quelles mesures ?

Cet article traitera les dernières données scientifiques sur le sujet pour apporter des réponses factuelles. 

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Une consultante IBCLC dans un lactarium

Delphine Dumoulin nous parle de son rôle dans un lactarium d’une maternité de niveau 3.

Puéricultrice depuis 30 ans, j’ai, depuis 2006, l’immense honneur d’être la puéricultrice d’un des plus grands lactariums de France.

Lorsque j’ai été recrutée, j’avais bien sûr de bonnes connaissances en allaitement. De plus, mon hôpital se préparait à la labellisation IHAB (Initiative Hôpital Ami des Bébés), dont l’une des conditions est de permettre l’allaitement en cas de séparation mère-bébé.

On imagine aisément le rôle que peut avoir une puéricultrice ou un autre soignant IBCLC (International Board Certified Lactation Consultant) dans un service de maternité ou de néonatalogie. Mais dans un lactarium, cela soulève toujours l’étonnement.

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Comment réagir lors d’un engorgement mammaire ?

Elise Dufour, sage -femme nous explique l’engorgement et son traitement.

Il peut arriver durant l’allaitement que les seins deviennent très tendus et douloureux, on parle alors d’engorgement mammaire. Cela peut se produire lors de la montée de lait, ou encore lorsque votre bébé tète moins souvent que d’habitude, et également lors d’un sevrage trop rapide.

L’engorgement n’est que la première étape d’un processus amenant des complications (de la mastite à l’abcès du sein, pouvant nécessiter une intervention chirurgicale). Il ne faut pas compter sur le fait qu’un engorgement va se résoudre spontanément, il est conseillé de réagir rapidement afin de ne pas prendre le risque de complications.

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Mon allaitement que rien ne pouvait freiner

Témoignage de Julie, auxiliaire de puériculture, monitrice de portage, instructrice massage bébé et  animatrice LSF ( langue des signes ) bébé.

Quand ce petit être est venu se loger au creux de moi après de multiples fausses couches et évènements malheureux, je l’ai ressenti comme une ode à la vie, un nouveau départ.

Une grossesse mal vécue avec ce stress de la mort qui planait au-dessus de ma tête ne m’a pas permise de me projeter sur la naissance et le après ; je ne parvenais pas à me visualiser repartant de la maternité avec un bébé. J’étais loin de m’imaginer que porter la vie après la mort sera un défi constant. Alors quand on me parlait d’allaitement, je disais juste : « je vais essayer ! ».

Très prévoyante et bien endoctrinée par la société de consommation, j’avais acheté tout l’attirail (bouts de seins en silicone, tire-lait manuel, coussin d’allaitement, du lait en poudre, des biberons).

De par mon métier d’auxiliaire de puériculture en maternité, j’étais informée et consciente des pratiques autour de l’allaitement, du risque des compléments, de la perte de poids, et malgré tout je comptais y faire face avec mon conjoint comme meilleur soutien mais en réalité je n’avais pas confiance en moi.

Le jour J arriva, perte des eaux, début du travail, je ne gère pas la douleur et accepte la péridurale trop rapidement. S’ensuit une suite tellement prévisible : stagnation du travail, ralentissement du rythme cardiaque de mon bébé, bébé en souffrance. Le gynécologue passe alors et il m’a suffi d’un regard de sa part pour que je comprenne que rien n’allait se passer comme je le voulais. J’entends encore ces mots « code rouge » que je ne connais que trop bien. On pratique une césarienne en urgence. Et soulagement, bébé va bien, moi aussi ! C’est le principal comme on dit ! Seulement, qui dit césarienne, dit séparation.

Quand je retrouve mon bébé, je ne ressens rien, je l’observe, le câline comme le bébé de quelqu’un, je tente une mise au sein mais il est complètement ailleurs.

Je le regarde et je le garde contre moi toute la nuit, je tente de le mettre à mon sein mais je ne sais pas faire, je n’y arrive pas, il ne tète pas, il pleure. Je me dis alors que je ne sais pas l’apaiser. Régulièrement des auxiliaires viennent essayer de m’aider à « brancher » ce bébé car je refuse les compléments.

Je masse mes seins et exprime seule mon colostrum, ce qui va aider à faire venir ma montée de lait. Mon bébé reprend enfin du poids à j5 et nous pouvons sortir. Je pensais avoir tout gagné. Et je me dis que tout sera maintenant un long fleuve tranquille.

Pourtant ce qui m’attend ce sont des douleurs, des crevasses, un réflexe d’éjection fort difficile à gérer par mon bébé, un allaitement acrobatique, un bébé jamais apaisé. Je passe alors des heures sur les réseaux sociaux et sur le site de La Leche League pour comprendre, apprendre, chercher du soutien. En vain. L’allaitement n’est plus alors une option pour moi mais un but ultime.

Il m’aura fallu de multiples rencontres et échanges avec de nombreuses mamans, des professionnels pour mettre un mot sur la cause qui a gâché tous nos moments d’allaitement : les freins restrictifs. J’ai vécu une course effrénée d’ostéopathes en chiropracteurs, de pédiatres en sages-femmes, pour finir avec une consultante en lactation, et enfin, après ce périple, trouver une personne qui, au détour d’une conversation, avance simplement : « Tu as du terriblement souffrir ! » alors qu’elle regarde mon fils. Je suis ébranlée. Enfin quelqu’un a compris et a su me guider vers la suite de ce long voyage qui n‘est pas fini.

Inconsciemment, tout ce parcours m’a révélé en tant que mère. Il a changé ma vision professionnelle et de l’accompagnement. Aujourd’hui je me forme pour devenir consultante en lactation IBCLC. Et je n’ai mis aucune limite à la fin de mon allaitement. Je vis celui-ci en conscience avec mon petit bonhomme de presque 3 ans et nos moments lactés rechargent nos batteries mutuelles.

Cette histoire était écrite et prédestinée à changer mon destin.

le sommeil d’ une maman allaitante

Aujourd’hui c ‘est le Dr Evelyne Mazurier, pédiatre formatrice, ancienne praticienne hospitalière néonatalogue au CHU de Montpellier, consultante en lactation IBCLC, certifiée Biological Nurturing, DIULHAM, certifiée NIDCAP, DIU bilan sensori-moteur, qui nous fait l’honneur de nous écrire un billet sur le sommeil de la maman allaitante.

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utilisation du lait maternel pour les soins

Article écrit par Pascale Baugé, scientifique .

Le lait maternel est l’un des aliments les plus étudiés : on ne cesse de découvrir ses bienfaits sur la santé et la nutrition du nourrisson ainsi que sa parfaite adéquation avec les besoins de l’enfant grandissant grâce à un apport optimal de nutriments. Ses avantages sur le long terme sont également de mieux en mieux révélés et la médecine s’intéresse de près à ses nombreux composants actifs tels que HAMLET (acronyme de Human Alpha-lactalbumine Made lethal to Tumor cell), une protéine complexe qui déclenche la mort des cellules tumorales.
Ce qui est moins documenté, ce sont les usages non nutritifs du lait humain qui se sont parfois ancrés dans les habitudes populaires comme utiliser le lait localement pour traiter la conjonctivite, les rhinites ou les infections de la peau.

Certains chercheurs se sont penchés sur la question : a-t-on des bases scientifiques sur lesquelles s’appuyer pour confirmer l’efficacité de tels usages ?

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les difficultes d’allaitement d’un bebe différent

Le bébé de Marion est né avec une laryngomalacie. Voici son histoire.

Je pourrais vous parler de mon premier allaitement, intuitif, loin d’être parfait mais dont je suis fière, cet allaitement qui a pris fin le jour symbolique du 1an de mon petit Lou.

Mais je vais plutôt vous raconter ma nouvelle aventure, celle que je partage chaque jour avec Jude depuis plus de 4 mois maintenant.

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UN AUTRE POUVOIR DU LAIT MATERNEL : LES CELLULES SOUCHES

Voici un nouvel article de notre scientifique Pascale Baugé, qui nous aide à décrypter toutes ces nouvelles études sur le lait maternel et ses pouvoirs…

Le lait maternel est une substance riche, très riche, un fluide complexe comprenant une multitude de composants dont on est encore loin d’avoir fait le tour, tant dans la nature de ses constituants que dans les rôles que ces derniers peuvent jouer chez le bébé voire chez l’adulte qu’il deviendra.

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les debuts difficiles, une victoire meritee


Maman de deux jeunes enfants, Perrine est réflexologue.

Voici mon histoire

J’ai accouché d’une petite fille poids plume après une grossesse assez mouvementée et éprouvante. J’avais beaucoup écouté les expériences d’allaitement de mes amies. J’avais compris et retenu que cela pouvait être difficile, douloureux voire fatiguant parfois. Pour le coup, je n’envisageais l’allaitement que comme une possibilité “si ça ne devenait pas trop compliqué“. J’avais préparé une batterie de biberons prête à l’emploi. Bien que je sois très orientée médecine naturelle et alimentation saine et non transformée depuis mes 20 ans, allaiter était loin d’être une conviction consciente !

Et cet ange s’est alors déposée dans ma vie… Première rencontre, premier regard. Je suis surprise par son instinct de vie, je la vois sentir le sein, l’attraper et me regarder, comme si tout cela était facile et programmé pour aller de soi. Nous baignons dans un bain d’ocytocine. Le temps de peau à peau est merveilleux bien que trop court à mes yeux. Nous retournons en chambre. Mon bébé idyllique se repose après son si long voyage. Nous sommes une maman et un papa comblés. Mon compagnon nous laisse ému aux larmes promet de revenir tôt le lendemain matin.

Le séjour à la maternité

J’essaie alors de donner le sein à mon bébé, mais cette fois-ci ça fait mal. Je sers les dents. On affirme que c’est normal, on me réinstalle et on me conseille d’appeler quand j’ai du mal à mettre mon bébé au sein. Je demande de l’aide pour chacune des tétées afin que l’on vérifie que ma fille est bien installée. Je reçois alors un flot de réponses péremptoires : “C’est normal que ça fasse mal”, “elle ne sait pas téter ; elle n’y arrivera jamais”, “c’est quand même pas compliqué“. Et puis les douleurs me submergent : celles de l’allaitement, celles de l’accouchement, celles de l’épisiotomie ; elles s’ajoutent à mon épuisement grandissant autant moral que physique. Un compte-rendu écrit de mon accouchement m’apprendra, 8 jours plus tard, que j’ai perdu 1 litre de sang lors de mon accouchement. Il a même fallu me perfuser.

Je n’ai pas le droit de prendre mon bébé dans mes bras quand je fais quelques pas dans le couloir de la maternité : “Attention madame, elle est fragile ». Je suis pressée de rentrer chez moi et d’échapper à un lot de rites que je juge agressifs. Je me sens alors si fragile. On m’a intimé l’ordre de réveiller ma fille de force pour la nourrir. Je trouve ça laborieux et même cruel.

Enfin à la maison

Enfin chez moi, je retrouve une certaine tranquillité mais je reste seule face à mon allaitement. Ma mère assure que ma fille a faim, que je n’ai pas assez de lait, que c’est comme ça et qu’il faut que je me résolve à donner le biberon. Le pédiatre en rajoute et rejoint les dires de ma mère. Pour autant, je ne parviens pas à abandonner au profit du lait industriel et j’ai recours à un tire-lait pour offrir un peu plus de lait à mon bébé. J’obtiens alors 40 ml de lait avec difficulté. N’ai-je donc réellement pas assez de lait pour ma fille ?

Mon embarras ne s’arrête pas là. Des crevasses sont apparues et me font terriblement souffrir. Je suis prête à abandonner à tout bout de champs. Mes nuits sont courtes, difficiles. Ma petite puce demande à téter sans cesse. Malgré tout, je ne me résous pas à donner ce fameux biberon. Je m’inquiète que mon bébé ne se retrouve perdu entre le sein et la tétine. Je tiens 3 semaines ainsi. Je sens au fond de moi que, malgré tout, mon lait est ce qu’il y a de meilleure pour elle. Son papa est à mes côtés et il est à peu près aussi démuni que moi. Pour lui, j’ai de la chance dans ma peine : j’ai tout de même du lait, c’est moi la maman, c’est moi qui sait.

Pourtant je suis perdue. A bout de force, de fatigue, de douleurs, je me morcelle. Je décide de jouer une dernière carte, et si ça ne va toujours pas, je lâcherai.

J’appelle une consultante en lactation

Et là, alors que j’ai le sentiment d’être au bout du bout, prête à renoncer à contrecœur, à constater mon échec, je trouve enfin le soutien dont j’avais tant besoin. Comme par miracle, assise dans mon canapé à expliquer comme je lutte, comme j’ai mal, comme ma fille pince, je constate qu’elle tète “pour de vrai” et sans me blesser. Il aura fallu 3 semaines pour que ça se mette en place. J’aurai mis 3 semaines à trouver le soutien adéquat, et une bienveillance sincère à mon égard.

Je rassemble les conseils de cette consultante. Je troque mon tire-lait pour un modèle plus adapté. Je mets mon bébé au sein de façon plus harmonieuse et j’ajoute à mon régime quelques compléments alimentaires. Peu à peu, je retrouve la confiance que je perdais.

Le chemin – une véritable lutte finalement – a encore duré quelques semaines. Au moindre temps libre, je tirais mon lait. Mon ami prenait le relais la nuit pour que je me repose entre deux tirages. Les tétées étaient nombreuses, et complétées par mon lait tiré. Et tous ces efforts ont fonctionné. Petit à petit, le tire-lait est devenu l’allié de ma victoire. Les flacons de recueil se remplissaient aisément et ma fille pouvait à présent boire sans efforts.

Mon couple a souffert de ce surcroît de fatigue, c’est vrai, mais quelle joie d’arriver à dépasser toutes ces épreuves, à allaiter sereinement mon enfant, à percevoir le soutien sans faille et sans doute de mon conjoint. Aussi quand à l’aube des 2 mois et demi de ma fille – la fin du congé maternité français, j’ai eu le droit à « Il est temps de penser au sevrage », « Quand est-ce que tu arrêtes de l’allaiter ? » j’ai naturellement rétorqué : « Arrêter l’allaitement ? C’était enfin rôdé, enfin simple. Je n’ai pas fait tout ça pour arrêter maintenant ». et j’ai pu poursuivre mon aventure lactée aussi longtemps que je l’ai souhaité, avec le soutien indéfectible de mon compagnon.

allaiter au rythme de la vie d’artiste

Je suis Malvina, comédienne et maman de 2 enfants de 5 ans et 10 mois. J’alterne des temps de chômage et des périodes de travail très intenses avec des journées de plus de 12h, parfois hors du domicile pendant plusieurs jours ou semaines. L’allaitement est donc rythmé par ce mode de vie un peu particulier.

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J’ai suivi une consultante en lactation en stage

Rūta , jeune maman d’origine lituanienne nous raconte son stage chez une consultante en lactation IBCLC.

Diététicienne récemment diplômée, je découvre avec bonheur la richesse de mon métier. La diététique appréhende l’alimentation de tous les êtres humains, avec des possibilités de variation infinie suivant l’âge ou l’état de santé. C’est pourquoi, j’ai décidé durant mes études de ne pas me limiter à l’alimentation des adultes et d’effectuer mon stage à thème optionnel dans un domaine qui m’a toujours intéressé : l’allaitement maternel. Cela m’a permis de me familiariser avec ce champ particulier de la diététique, et ce, d’autant plus que l’alimentation lactée est peu abordée par le cursus commun.

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Allaitement et fratrie

Voici un petit billet écrit par Julie Mathieu*, coach parental, qui nous explique le comportement des ainés lors des tétées.

Avoir un nouvel enfant est toujours une aventure ! Joie, sourires, rencontre mais aussi réorganisation, doutes, conflits… 

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