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Histoire de «bouts de sein» et allaitement long… si si: c’est possible !

C’est l’histoire de Cathy* et de Manon*… Après une grossesse et un accouchement difficiles, Cathy est heureuse d’accueillir sa fille Manon. Les premières 24 heures, le nouveau-né dort puis, lors de la deuxième nuit, ne fait que pleurer, ne tète pas. La fameuse « nuit de la java », pense Cathy qui est épuisée et a les seins très durs. A 3 heures du matin, le personnel de la maternité prend alors en charge le bébé. Cathy s’endort d’épuisement. Le lendemain, Manon dort à nouveau à poings fermés. La maman met son bébé en peau à peau et Manon essaie alors de téter mais n’arrive pas à saisir le mamelon. Les soignantes conseillent alors à Cathy d’utiliser un « bout de sein » en silicone. Au 4ème jour, Manon a une courbe de poids descendante mais le pédiatre autorise tout de même la sortie de l’hôpital demandant de revenir 2 jours plus tard pour que le bébé soit pesé.

A domicile, Cathy a loué un tire-lait, mais c’est un modèle qui a plus de 30 ans et elle n’extrait que quelques gouttes de lait. Manon tète avec le « bout de sein » mais, au bout de 2 jours, elle n’a presque pas pris de poids. Cathy décide alors de consulter une spécialiste de l’allaitement. Celle-ci lui explique qu’il faut faire une relactation. Elle lui prescrit un tire-lait adapté et lui donne les conseils nécessaires. Au début, Cathy tire très peu de lait (5ml à chaque sein). Puis, de plus en plus. Elle complète Manon avec ce lait tiré à l’aide d’un DAL c’est un dispositif d’aide à la lactation. Le nourrisson reprend du poids doucement. La consultante en lactation tente à plusieurs reprises, avec la maman, de faire téter Manon sans « bout de sein ». Mais c’est impossible. Le bébé semble s’être habitué à téter de cette manière.

Cathy est extrêmement fatiguée. La relactation n’est pas facile et cela lui prend beaucoup de temps. Pourtant elle tient bon pour son bébé, elle veut réussir son allaitement coûte que coûte. Elle a un projet d’allaitement long, 6 mois en exclusif et au moins jusqu’à 2 ans. Elle s’est renseignée durant sa grossesse et suit les conseils donnés par l’OMS. Elle télécharge également les courbes de poids des bébés allaités sur le site de l’OMS. Son épisiotomie la fait souffrir, elle mange debout, en allaitant, dort très peu car elle suit les rythmes de son bébé qui tète souvent et fait des micros siestes (jour et nuit).

« Comment vais-je tenir ? », se demande-t-elle. Heureusement, son mari a trouvé sa place et s’occupe de toutes les tâches ménagères ainsi que des courses et des repas, malgré son travail posté. Il fait du peau à peau pour que sa femme puisse un peu se reposer et tirer son lait. Cathy a un cercle d’amies et une mère qui la réconfortent. Une puéricultrice de la PMI vient régulièrement soutenir la petite famille qui rencontre également la consultante en lactation tous les 2 jours au début. Les consultations peuvent s’espacer quand Manon reprend du poids.

Tout se met petit à petit en place. A 6 mois, Manon commence à avoir une alimentation diversifiée. C’est une petite très éveillée qui aime être en portage, tout contre sa maman. Cathy a lâché prise et n’essaie plus d’enlever le « bout de sein » étant donné que Manon prend bien du poids.

Le temps passe… l’objectif de la mère est atteint : la fillette a 2 ans et est toujours allaitée.

 

Le temps passe encore, Manon à 3 ans. Elle tète matin et soir, dans sa chambre, au calme.

Puis elle a 4 ans, elle continue à téter toujours avec les « bouts de sein » à l’abri des personnes qui interrogent sa maman : « tu l’allaites encore ? ». Manon a bien compris qu’il ne fallait pas demander à téter quand il y a des gens, que c’est mieux dans son lit quand elle se réveille ou le soir pour s’endormir.

 

C’est quand elle a 5 ans que sa mère (suite à la prise nécessaire d’un médicament contre-indiqué avec l’allaitement et ayant fait la part des choses) doit la sevrer. Cathy l’endort alors durant quelques temps dans ses bras pour que cela se fasse en douceur et pour garder ce contact.

Cathy est fière de son allaitement, fière d’avoir tenu bon. Elle est certaine d’avoir donné le meilleur à son enfant, « sûre que cela valait le coup », dit-elle.

Manon a neuf ans aujourd’hui et Cathy se souvient :

« Ma fille n’a pas eu de gastroentérite, pas d’otite, ni de bronchiolite. Il y a un lien fort entre nous, une grande complicité. Parfois, elle voudrait encore téter car elle en garde un souvenir apaisant ».

Manon a toujours été sous surveillance médicale pour éviter une prise de poids faible, conséquence de l’utilisation ” des bouts de seins”.

*pour préserver l’anonymat, les prénoms ont été modifiés

[Auteure] : Carole

[Biographie] : Carole est puéricultrice. Elle est titulaire d’un DIULHAM (Diplôme Inter Universitaire en Lactation Humaine et Allaitement Maternel).

 

Le co-allaitement, si vous en avez envie, foncez!

Vous souvenez-vous que nous avions laissé Tatiana juste avant son accouchement? Elle partait à la maternité en donnant une dernière tétée à Gabin.

L’accouchement s’est bien passé, elle est très vite rentrée chez elle, avec cette idée qui trottait dans sa tête : comment allait se passer l’allaitement à présent?

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Un dispositif d’aide à l’allaitement (DAL) pas cher : la preuve par le bébé!

Fréquemment, Valérie et moi recevons des appels au secours de la part de mamans qui ont un souci pouvant être résolu par une supplémentation (au lait maternel ou aux préparations pour nourrissons). Par exemple la prise de poids faible d’un bébé de moins de 3 mois. Dans ce cas, pour stimuler la lactation et ne pas avoir à introduire de biberon, il faut un dispositif d’aide à l’allaitement. Problème, nombre de mamans, déjà lasses d’avoir essayé plusieurs choses et pas forcément soutenues par l’entourage ne voudraient pas qu’on leur reproche un achat de plus au cas où ça rate. La solution est en fait toute simple.

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