Une maman déterminée à allaiter malgré les difficultés

Voici le témoignage bouleversant d’une maman qui nous a écrit son histoire spontanément lors du retour de son tire-lait. Une fois de plus, ce qui ressort, c’est l’importance du soutien, autant des professionnels que de l’entourage, car l’allaitement, c’est comme la vie, ce n’est pas toujours simple… Même si un premier allaitement s’est très bien passé, les suivants peuvent être difficiles, et il faut alors trouver la bonne personne pour nous aider. Mais que de joie ensuite, lorsque les obstacles sont passés. Joie d’avoir réussi ensemble, et santé pour le bébé, car souvent, plus il y a de problèmes, plus le bébé a besoin d’être allaité. Et pour la femme, c’est une étape importante dans sa vie à elle : elle a grandi et mûri au cours de ces difficultés, elle s’est construite et a affirmé sa personnalité.

Ma fille aînée vient d’avoir sept ans, cela fait donc sept ans que j’allaite, que chaque jour de ces sept dernières années, j’ai donné le sein à un enfant, ou deux, chaque jour…
C’est avec elle que j’ai découvert l’allaitement, bien briefée par d’autres mamans via un forum Internet. J’ai vécu un démarrage très serein, les “journées de pointe” se sont passées sans inquiétude, et j’ai énormément apprécié d’avoir été BIEN INFORMEE à l’avance. C’est une chose qui me paraît fondamental et qu’on ne dit peut-être pas assez aux jeunes mamans… car si allaiter est “naturel”, allaiter n’est pas “culturel” et cette culture fait vraiment défaut, le fait d’avoir vu, ou pas, des mamans allaiter leurs enfants ne fait pas partie du vécu de beaucoup de jeunes femmes avant l’accueil de leurs propres enfants.

Mon premier fils est né vingt mois et demi plus tard. J’allaitais encore ma fille, je les ai co-allaités, avec plus ou moins de bonheur, des moments difficiles, notamment un sentiment de solitude, d’isolement… Mais globalement nous en avons été très heureux ! Nous avons notamment beaucoup apprécié la sérénité, la facilité de l’allaitement d’une part. Par exemple, lorsqu’un enfant était malade, il cessait toute prise alimentaire autre que le sein, dormait, et guérissait vite et paisiblement… D’autre part, lors de nos voyages à vélo avec la tente, le matin les enfants tétaient, et n’avaient pas besoin de manger autre chose avant le milieu, voire la fin de la matinée. Je ne me suis pas toujours sentie à l’aise à l’idée d’allaiter les deux enfants en même temps en public ! Et cela, de fait, arrivait rarement, c’était plutôt réservé au lit le matin, je crois (les souvenirs s’estompent… je ne suis plus bien sûre de comment c’était !)

Mais avant cette sérénité, il y en a eu, des difficultés. Dès la naissance, mon fils régurgitait beaucoup. A la maternité, il y avait déjà des rejets, une toute petite tache blanche… je me suis rappelé bien plus tard le volume de l’estomac d’un nouveau-né : en fait il rejetait déjà, parfois, TOUT ce qu’il avait ingurgité… Mon petit garçon pleurait beaucoup, grandissait peu, n’avait pas très bonne mine… Je voyais cela, mais le médecin ne l’a pas vraiment pris au sérieux, la sage-femme n’était pas assez disponible à ce moment-là, et avec quelque part en moi la peur d’être jugée sur le co-allaitement, je n’osais pas trop m’ouvrir sur mes peurs et mes difficultés… Lorsqu’il avait deux mois et demi, à un moment, j’ai littéralement vu “fondre” mon fils. En une journée j’ai vu ses cuisses et ses joues se vider, je lui ai mis les couches lavables au réglage pour nouveau-né… Je l’ai vu non seulement régurgiter, mais aussi vomir (spasme). Il tétait alors toutes les deux à quatre heures en journée, et rejetait parfois longtemps après les tétées. Je savais qu’il ne pouvait pas s’agir du fait que je n’aie “pas assez de lait” pour lui, vu les flaques gigantesques qu’il pouvait produire…

A ce moment-là, je l’ai “mis sous perfusion” au sein : j’ai commencé à le porter constamment (dix à quinze heures par jour), en écharpe, en sling, devant, sur le côté, sur le dos – auparavant je le portais déjà en écharpe, mais deux-trois heures par jour. Je l’ai porté donc beaucoup plus contre moi, toujours en position verticale assis-accroupi (jamais allongé en hamac) en assise profonde, le mettant au sein chaque fois qu’il réclamait. Je n’ai jamais compté, mais il venait au sein je crois autour de quarante fois en vingt-quatre heures. Il a très vite repris du poids, les tétées nocturnes qui étaient déjà assez espacées (cinq-six heures) sont revenues toutes les deux-trois heures, je l’avais contre moi la nuit, et globalement cette période a été vraiment très satisfaisante ! Le fait d’avoir pris les choses en main, d’avoir su faire le nécessaire pour que mon bébé aille mieux, et moi aussi, m’a vraiment fait beaucoup de bien. Le contexte était très difficile, mon mari qui avait toujours été présent, s’est mis à enchaîner les déplacements professionnels à l’étranger.

Et, de mon côté j’ai commencé à prendre conscience que l’accouchement ne s’était pas bien passé contrairement à ce que je disais au départ. En fait je l’avais très mal vécu, la sage-femme avait été intrusive et désagréable. A partir de mon retour de couches (après quinze mois d’aménorrhée) et jusqu’à ce que je retire mon Dispositif Intra-Utérin (deux ans et deux mois après ce deuxième accouchement), le signe par lequel je savais que mes règles commençaient, était non pas une sensation de contraction ou d’écoulement, ou une douleur au bas-ventre, mais un flash-back de l’accouchement. A chaque cycle un nouveau souvenir qui refaisait surface. Toucher vaginal atrocement douloureux, refus de la sage-femme de m’aider à me positionner pour l’expulsion, refus de la sage-femme de me laisser prendre mon bébé lorsque je l’ai expulsé… Avec cet accouchement très mal vécu et toute cette violence ressentie, je suis devenue violente avec ma fille aînée, j’avais l’impression de devenir un monstre, aux antipodes de la maman que j’étais jusque-là, et de celle que je souhaitais être ! Et l’attachement à mon petit garçon qui pleurait tant était difficile… J’ai énormément apprécié d’être complètement habituée au portage et à l’allaitement, je n’étais pas capable de l’allaiter ou de le porter avec plein d’amour, d’affection et d’attendrissement, j’avais le sentiment de le faire de façon un peu automatique, mais je le faisais. Et quand les choses se sont posées, apaisées, peu à peu, toute cette routine déjà bien installée, j’ai pu la remplir d’une vraie relation consciente et tendre. Ouf…

Ma grande avait cinq ans et trois mois, mon fils trois ans et demi, lorsque est née notre troisième enfant, une fille. Nous avions longuement préparé, avec notre sage-femme, la naissance de notre deuxième enfant, et finalement, nous étions “mal tombés” à l’hôpital, avec une sage-femme avec qui ça s’était si mal passé humainement (médicalement, accouchement parfait, dans mon dossier… bien qu’après un toucher très douloureux, le travail se soit complètement arrêté pendant une heure…), nous nous étions sentis vraiment trahis. Ce troisième enfant, au moment de sa conception nous avons parlé du cadre où elle naîtrait : la maison, mais dans notre secteur, pas de sage-femme pour accoucher chez soi. Nous avons donc opté pour un accouchement en plateau technique avec une sortie quelques heures après l’accouchement.

La naissance a failli être déclenchée à J+7…
Mais finalement, le travail s’est mis en route spontanément ce jour-là. Puis nous sommes rentrés.
Notre sage-femme est passée le lendemain…
Puis de nouveau à trois jours, un soir, pour faire le Guthrie.
Un moment atroce ; on faisait mal à mon bébé (piqûre + pressage de la jambe et du pied), ça a duré vingt minutes de hurlements de notre petite fille.
Bébé qui, pendant les vingt heures qui ont suivi, n’a pas voulu téter… La montée de lait s’était faite, mes seins étaient près à éclater… Ma grande ne tétait plus depuis peu, mon fils tétait encore un peu ; je lui ai demandé de m’aider en tétant un peu, mais j’avais tellement mal que j’ai été désagréable avec lui. Après ça, il a tété encore une fois seulement, et c’est comme ça que s’est terminé l’allaitement pour lui. Ma grande a  bien voulu téter un peu pour me rendre service, elle aussi, mais elle ne savait déjà plus bien téter. Etonnant réflexe, si puissant chez le tout-petit, si présent pendant plusieurs années, et qui peut disparaître si vite… Quelques semaines…

Notre petit bébé, à la fin de la journée suivante, a repris mon sein. Soulagement…
Mais la balance, jour après jour, indiquait les mêmes chiffres. Les mêmes chiffres. Encore les mêmes chiffres… Nous voyions les bonnes petites joues disparaître, les jolis cuissots potelés se vider…
Quand ma toute petite fille tétait, le lait jaillissait avec force, j’étais bien inondée de l’autre côté. Ma fille faisait des selles vertes…
Avec mon expérience et mes connaissances d’allaitement, je n’ai pas compris ce qui se passait.
Mon amie mère et doula n’a pas compris ce qui se passait.
Notre sage-femme n’a pas compris ce qui se passait.
On a pensé à un réflexe d’éjection fort, on a pensé à un manque de “lait gras”…

C’était la semaine mondiale de l’allaitement maternel, il y avait chaque jour réunion à l’hôpital avec une consultante en lactation, j’y suis allée. Pendant toute la réunion, la consultante nous a observées, ma fille et moi. Et à la fin elle m’a dit : vous n’avez pas assez de lait. Votre bébé tète, le lait jaillit, mais ça s’arrête tout de suite. Vous avez assez de lait pour un nouveau-né, mais votre bébé n’est plus un nouveau-né (elle avait dix jours), elle a besoin de plus. Il faut absolument relancer votre lactation, et il faut complémenter votre bébé, c’est urgent. (c’est une fervente défenseure de l’allaitement, que j’ai connue quand mon aînée avait cinq jours, et qui expliquait les modifications de la flore intestinale induites par l’introduction de lait artificiel : donc elle ne conseillait pas “à la légère” de donner des compléments !)
Savez-vous où louer un tire-lait ? m’a-t-elle demandé.

-Euh, oui, en pharmacie…

– Non, contactez “Grandir Nature”, je vous donne leur numéro, il vous faut un tire-lait double pompage (par précaution notre sage-femme m’avait déjà fait une ordonnance), appelez-les tout de suite vous l’aurez peut-être demain.

J’ai appelé, on m’a rappelée deux-trois minutes plus tard, il était 16h55, vu la situation on m’a d’abord demandé mon adresse, le colis est parti, ensuite seulement on m’a demandé mes coordonnées bancaires, je m’en souviens bien ! Et le lendemain à neuf heures, le tire-lait était à la maison.

Le temps de commencer à mettre en place les tétées supplémentaires au tire-lait, et l’introduction des compléments, ce n’était pas évident comme organisation, et notre petite fille n’allait pas bien ; elle semblait défaillir par instants, hypotonique subitement, c’était très impressionnant. Notre sage-femme, partant en congé, avait passé le relais à la puéricultrice de la PMI, qui après avoir vu Justine, nous a invité à nous rendre à l’hôpital.
Mon bébé et moi avons été hospitalisées trois jours, le temps de mettre en place l’utilisation du tire-lait une à deux fois par nuit, quatre à cinq fois par jour, de mettre en place les compléments par DAL( dispositif d’aide à la lactation) , selon la quantité qu’elle avait pris je pouvais la laisser téter au tuyau, ou la “gaver” en plaçant le flacon plus haut que sa bouche pour que ça coule tout seul… je devais la peser avant-après chaque chose (tétée, complément, change…)…
Nous sommes rentrées à la maison, j’ai appelé mes parents au secours pour venir s’occuper de TOUT, et moi, je mangeais, je dormais, et je tirais mon lait et en donnais à mon bébé. Je ne comprenais pas tout, il y a eu un moment où elle a semblé refuser mon sein, alors je tirais mon lait, toujours, mais tout cette fois, et mon homme lui donnait “à téter” au petit doigt… Comme j’ai pleuré cet allaitement ! Et si je devais ne pas pouvoir allaiter mon bébé, acheter du lait, lui donner des biberons, chercher un lait qu’elle digère (elle montrait déjà pas mal de symptômes d’intolérance au lait de vache, comme son frère)… Comme j’ai douté, est-ce que j’ai raison de m’échiner à vouloir relancer cette lactation ? Ai-je raison de consacrer tant d’énergie à cela, au prix de négliger mes aînés ?

J’étais très, très bien entourée. Des épaules pour pleurer, des bras pour me serrer fort et tendrement, des mamans pour que ma fille ne reste jamais la dernière à l’école, mais aille au parc pour jouer avec les copains… Jamais personne ne m’a dit “mais ce n’est pas grave de donner le biberon” ou quoi que ce soit du genre. Et quand, voyant que ma lactation avait du mal à reprendre, que je tirais si peu de lait, que je n’allais plus avoir assez pour donner les compléments nécessaires à mon bébé, mon amie me renvoyait plein de courage, d’enthousiasme, de soutien. Elle savait me redonner énergie et motivation.

J’ai eu de grosses montées de lait, trois fois je crois, de nouveau les seins bien pleins, le lait qui coule à flot, mais trois fois cela s’est de nouveau “tari” en quelques heures (retour à des seins “vides” et une production de très petite quantité de lait). Et la prise de poids de notre petite fille était plutôt faible et lente, les compléments étaient indispensables, chaque jour.

Notre fille était née le 7 octobre. J’ai dû tirer mon lait trois à six fois par vingt quatre heures du 20 octobre environ, au 31 décembre.
Et le miracle s’est produit au changement d’année… Des seins bien pleins, mon bébé qui tète, puis de nouveau des seins bien pleins. J’ai encore tiré quelques jours, puis de moins en moins, et les tétées sont devenues suffisantes pour notre fille, elle n’avait plus besoin de complément.

Depuis, je n’ai plus tiré mon lait que deux ou trois fois, lors d’engorgements légèrement douloureux, afin de bien drainer la zone douloureuse.

Je n’avais plus besoin de mon tire-lait, j’espère qu’il n’a manqué à personne : je ne me suis pas sentie capable de le rendre plus tôt…

Maintenant je n’ai vraiment plus peur 🙂
Notre petite fille tète encore jour et nuit, elle a 20 mois et demi.

Elle n’a reçu du lait que deux fois au biberon : elle s’étouffait, s’étranglait, alors qu’au petit tuyau (en DAL), à la cuillère ou au gobelet cela se passait beaucoup mieux.

Voilà.
Pour moi, l’allaitement ce n’est pas du tout juste un mode d’alimentation du nouveau-né. C’est une relation et un mode de vie, aussi.
Grâce à ces moments si difficiles, je savoure chaque tétée, je me réjouis chaque jour d’allaiter ma fille. Je savais ce que j’avais à perdre lorsque j’ai cru devoir renoncer à l’allaitement, je suis très heureuse d’avoir persévéré !

Merci pour ce que vous faites pour l’allaitement, pour les femmes qui allaitent, pour les bébés qui tètent !

15 réflexions sur « Une maman déterminée à allaiter malgré les difficultés »

  1. Quel courage ! Bravo à vous pour avoir su surmonter ces obstacles… Je vous admire !
    En effet c’est tellement important d’être bien entourée… Je ne le suis malheureusement pas. J’allaite ma fille de 13mois et les gens me regardent de travers, pensent que j’ai un “problème”. C’est dur parfois, je me sens si seule, heureusement mon mari me soutient et lire des témoignages comme le vôtre me réconforte… Vous avez si raison l’allaitement est une relation, un mode de vie.
    Merci encore pour votre témoignage et bonne continuation sur la route de l’allaitement ! 🙂

  2. Un énorme bravo pour votre persévérance et un grand merci pour votre témoignage ! Malgré les difficultés, vous prouvez que “quand on veut, on peut”

  3. Merci pour ce témoignage poignant !

    Bien sûr que l’allaitement est un mode de vie, une relation… Il permet je crois certaines choses bien plus subtiles que ce qu’on voudrait nous laisser croire. Le corps humain est fantastique et rien ne peut égaler la lait maternel et la relation qui se crée. Savoir se faire confiance et écouter nos instincts de mère pour persévérer dans l’allaitement, le maternage et la bienveillance au quotidien c’est apporter aux générations futures des bases pour une vie plus solide et saine. Bravo ! Les regards de ceux qui ne comprennent pas, les jugements les critiques s’estompent dès que le doute nous quitte. Savoir s’entourer de bonnes fées et s’informer pour faire des choix cohérents avec nos modes de vie au sein de notre cellule familiale sans trop se laisser impressionner par les dires médisants, incompétents ou simplement inquiets de notre entourage … Il n’est pas aisé d’être parent … Belle route à vous toutes en vous souhaitant persévérance et courage si vous traversez des difficultés; n’hésitez pas à vous manifester !

  4. Trésor beau témoignage! Dans lequel je me retrouve quelque peu… J’ai également connu des difficultés à la naissance de mon bébé..j’ai été “livrée à moi même” à la maternité. On m’a proposé de mettre le bébé au sein 2h aprés l’accouchement. Personne ne m’a expliqué combien de fois et combien de temps un nouveau né devait téter, on me le plaquer au sein lorsque je demandais de l’aide ( j’avais vraiment l’impression d’embêter le personnel soignant!!). Bébé avait évidemment perdu 10% de son poids de naissance mais étant stabilisé il fallait que je rentre chez moi. Sans oublier de préciser que mes seins étaient engorgés et sanguinolent de crevasses! J’ai eu la chance de rencontrer une sage femme libérale qui a sauvé mon allaitement (mise en place du tire lait à double pompage chez grandir nature +homéopathie+ écharpe + allaitement mixte et surtout gros soutien), m’a fait comprendre que j’étais une bonne mère. Heureusement que je n’ai pas écouté toutes ces personnes (famille, médecin, pharacien…) qui m’ont conseillé de laisser tomber l’allaitement, aprés tout beaucoup d’enfants sont nourri au biberon et sont en bonne santé! Non l’allaitement n’est pas seulement un moyen de nourrir de son enfant mais aussi de le sécuriser, réconforter, le câliner, l’apaiser… Alors mamans écoutez votre cœur!! Seules vous savez ce qu’il y’a de meilleur pour votre enfant!!

    1. Félicitations Alice d’avoir pu tenir tête à votre entourage et d’avoir persévéré dans l’allaitement.Le manque de soutien est encore hélas le quotidien de nombreuses mamans allaitantes…

    2. J’ai vécu la même chose que vous avec une sage femme à l’hôpital qui a profiter de ma vulnérabilité pour me persuader que je n’étais pas capables d’allaiter(elle même avait allaiter ses 3 enfants) car mon enfant tetouiller et ne manger pas et ne faisait pas pipi donc mise au sein violente faites par une sage femme qui était en dépression au point où je m’étais retenue de pleurer devant mon mari (même celui ci était choquée ). ..ah si je pouvais leur toucher 2 mots … Bref j’ai ratée ma 1re magnifique montée de lait et g connu grandir nature trop tard une fois que mon lait s’est tari grâce à la sage femme pmi à la maison. Une chose est sur c’est que les erreurs que g fait avec ma fille je ne le referait pas à mon deuxième enfant. Merci grandir nature d’exister car on es si perdu vulnérable et le corps médicale à lui seule ne suffit pas. Il faudrait en vérité un accompagnement au sein des hôpitaux mêmes pour rassurer les jeunes mères surtout les primipares. Quoi qu’il en soit j’ai rendu mon tire lait utilisé que 4 semaines c’est déjà sa de pris pour ma fille car je n’avais plus de grosses quantités de lait mais je continue à lui offrir mon sein des qu’elle le souhaite pour se réconforter ou s’endormir ou échanger des moments de pure bonheur… Le témoignage est beau et vous êtes une battante j’aurais aimer avoir votre persévérance et il est clair que pour une deuxième grossesse je vais bien me préparer à l’idée d’allaiter car je trouve que je n’ai eu aucune information concernant le fait que l’allaitement et surtout que le début peut être fastidieux douloureux et qu’il faut bien s’entourer (j’étais seule pas d’amies ni de famille et je devais m’occuper de tout car mon mari travailler) alors ou puiser la force?? Cette expérience et votre témoignage me donne une rage qui j’espère lors d’un deuxième enfant sera enfin apaisée…. bonne continuation et merci encore grandir nature!!!!

    3. C’est pour ainsi dire le même pb que j’ai eu!
      Si ma sage. Femme libérale ne m’avait pas bridée avant l’accouchement je pense que j’aurai abandonné !
      C’est vraiment dommage que dans encore trop de maternité les soignant ne soient pas assez formé sur l’allaitement car ce n’est pas inné de savoir mettre son bb au sein au début!
      Ma puce a maintenant 3 mois et je l’allaite
      Je travaille depuis 3 semaine , je n’avait pas le choix que de reprendre mon activité d’infirmière libérale et je tiens à remercier grandir nature pour l’envoie rapide du tire lait et merci À la lèche league pour toutes les précieuses infos et soutient !
      Sybille

      1. Bonjour Sybille,
        Hélas, l’allaitement n’est pas une priorité de formation dans la plupart des établissements hospitaliers. Heureusement, les associations de mère à mère comme la Leche League soutiennent les nouvelles mamans allaitantes. Merci à ces mamans bénévoles !

  5. Merci pour ce témoignage poignant
    qui résonne avec mon expérience. Et merci à Grandir Nature pour leur travail magnifique au service des mamans.

  6. bonjour,
    j’admire beaucoup ce que vous avez fait. moi j’ai quasi le même problème que vous. Mon troisième garçon est née le 14 aout 2015. j’essaie depuis sa naissance de l’allaiter mais je n’ai pas grand chose, pas de montée de lait. j’ai du lui donner des bib, maintenant je donne toujours le sein mais je complète avec un bib en DAL. pensez vous que je puisse un jour allaiter. bien sur je tire mon lait comme vous l’avez fait, je ne lâche rien. en tout cas votre témoignage me redonne espoir.

    1. Bonjour Anne,
      Bravo à vous pour ce courage!
      Si ce n’est pas déjà fait, je vous conseille vivement de voir une consultante en lactation pour vous aider à relancer votre lactation. En effet, si vous avez allaité efficacement les deux premiers enfants, il y a peu de raisons de ne pas avoir assez de lait par la suite.

  7. Quand je lis ton témoignage j’ai un sentiment de colère qui monte en moi ! Il est aberrant de constater l’ignorance d’une grande partie du corps médical concernant l’accouchement et l’allaitement. Ce que tu racontes par rapport à ton fils me fait penser au livre de Michel Odent “L’Amour scientifié, Paris, Jouvence, 2001” qui explique très bien comment un accouchement rendu difficile à cause d’un personnel trop intrusif entraîne une cassure du lien mère-enfant (au sens médical) et peut entraîner, au delà des difficultés de l’accouchement, des problématiques pour l’allaitement, autant pour la mère “et sa capacité à produire du lait” que pour l’enfant “à apprendre à terter”. Parfois même cela peut entraîner des comportements plus agressifs ou dépressifs ce que tu sembles avoir vécu avec ta plus grande. Donc tu n’as pas à culpabiliser. On t’a sabordé en partie “ta capacité à être mère”. Je parle toujours d’un point de vue médical car bien-sûr je ne doute pas de ton amour pour tes enfants.

    Je souhaite vous apporter un témoignage positif de mon expérience. Au début de ma grossesse j’avais une vague idée de mes convictions. Je suis allée à l’hôpital près de chez moi où l’obstétricien qui nous a reçu, nous a expliqué que les accouchements “naturels” n’existaient pas (ah bon mais je croyais qu’accoucher c’était naturel), que de toute façon huit femmes sur dix ne voulant pas la péridurale la prendront quand même (quelle est la source de ces stats) et que la meilleure manière d’accoucher c’était allongé sur le dos, je n’aurai pas le choix (ah bon mais les femmes ailleurs que dans les pays occidentaux accouchent accroupis ou autres, et puis j’ai une scoliose importante ce n’est peut-être pas bon d’exercer une forte pression sur la colonne… Mais bon je ne suis pas un doc). J’ai alors trouvé une sage-femme extraordinaire, qui m’a accompagnée dès mon quatrième mois sur l’accouchement et l’allaitement. J’ai choisi un hôpital (Pertuis dans le Vaucluse) qui accompagne, et non impose, les choix de la femme. Au final, malgré une fin de grossesse un peu difficile et bébé un peu en avance, j’ai accouché en six heures, sans péridurale, avec une équipe totalement respectueuse et encourageante dans mes choix. J’ai accouché sur un tabouret d’accouchement appuyée contre mon mari qui m’aidait à prendre la meilleure posture pour mon dos et faire descendre bébé. Et malgré que mon bébé se soit présenté en occipito-sacré (les yeux vers le ciel) et que l’expulsion ait duré 50 min je n’ai eu aucune déchirure du périnée et aucune épisiotomie ! L’équipe nous a laissé deux heure en peaux à peaux avec notre bébé pour faire sa découverte dans le calme et avec une faible luminosité. Au bout de ce temps notre bébé est venu au sein et a fait sa première tété. Il m’a fallu quelques jours pour “nous roder” avec bébé grâce à l’aide de personnel tous formés à l’allaitement ! Aujourd’hui notre bébé a trois mois, allaite parfaitement et fait ses nuits depuis un mois et demi. Pour ma part j’ai très vite récupéré. Je ne regrette pas mes choix et remercie encore ma sage-femme et toute l’équipe de l’hôpital pour leur rigueur et la passion qu’il mettent dans leur travail ! Je suis consciente que nous avons de la chance car notre bébé n’a aucun problème type reflux ou autre. Mais je reste persuadée qu’un accouchement “réussi” reste le point de départ indispensable d’un allaitement qui se passe bien et même plus…

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