Tous les articles par Valérie Fuchs

La régulation de la production lactée : loi de l’offre et de la demande

Discutez allaitement et vous entendrez sûrement « moi je n’avais pas assez de lait pour mon bébé » « Ma mère n’a pas pu nous allaiter ; ce sera sûrement pareil pour moi », ou à l’inverse « Je dégoulinais j’avais vraiment trop de lait pour mon bébé, je pouvais en nourrir deux ».

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Le lait maternel, nourriture « psycho-émotionnelle » : l’univers olfactif …

On constate chez les bébés allaités une sorte d’addiction à la tétée. L’odeur de leur mère semble leur procurer une véritable délectation : elle est particulièrement apaisante. Des recherches ont été menées sur le sujet et leurs conclusions sont intéressantes.

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Allaitement : et si on encourageait les mères en surpoids à tenter l’aventure ? (épisode #2)

Dans un précédent article, nous avons passé en revue certaines des difficultés auxquelles les mères en surpoids peuvent être confrontées lorsqu’elles désirent allaiter. Voici un complément d’astuces pratiques qui leur permettront de savourer elles aussi cette aventure avec bonheur et délectation.

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Allaitement, sommeil de la mère et sommeil de l’enfant (suite )

A l’occasion du précédent billet, nous nous sommes intéressés aux spécificités du sommeil de l’enfant et au lien entre allaitement et sommeil de l’enfant. Nous allons maintenant  voir le sommeil de la mère allaitante de plus près.

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Allaitement, sommeil de la mère et sommeil de l’enfant

La fatigue, voire l’épuisement maternel est un motif fréquent de consultation de jeunes mères. C’est également l’une des premières causes d’arrêt de l’allaitement maternel. Les mères, souvent influencées par leur entourage, peuvent être amenées à penser que l’allaitement est la cause de cette fatigue.
Qu’en est-il vraiment ? Que faut-il savoir au sujet du sommeil de la mère et de l’enfant durant l’allaitement ? Quelles solutions pour « survivre » à cette période éprouvante de la vie de jeune mère ? C’est ce que nous allons découvrir.

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Conseil et Allaitement :comment se frayer son chemin lorsque l’on est une jeune maman ?

Françoise Coudray :
« Dans ma pratique, je suis souvent surprise de constater des lacunes en matière de formation et de rigueur de la part d’un certain nombre de personnes (professionnels ou bénévoles) bien intentionnés. Ils interviennent directement ou pas dans le conseil en allaitement auprès des mamans que je vois en consultation.
Il est dangereux de vouloir ralentir une production de lait d’une mère allaitante sans s’être auparavant assuré qu’elle produit effectivement trop de lait pour son ou ses enfants. Une hyperlactation n’est pas uniquement liée à un réflexe d’éjection fort ; et un réflexe d’éjection fort ne signifie pas qu’il y a forcément une trop forte lactation surtout dans la période des six semaines après l’accouchement. Enfin, des seins qui restent trop pleins, ou bien un enfant qui s’étrangle, et tousse au sein ne signifient pas forcément un bébé face à des seins qui produisent trop de lait et trop vite.
Dernièrement, je suivais une jeune maman de jumeaux à qui il a été conseillé à plusieurs reprises, par des professionnels ou assimilés, et par des bénévoles d’associations des techniques de « block feeding » consistant à ne présenter qu’un seul sein sur une plage horaire de trois heures afin de limiter physiologiquement la production lactée. Il a été également prescrit à cette maman un traitement homéopathique visant à réduire la quantité de lait produite. Or cette maman ne souffrait absolument pas d’hyperproduction. Par contre, son réflexe d’éjection était réellement puissant.
Des stratégies simples permettant de réduire l’inconfort des jumeaux et de la maman étaient d’ores et déjà appliquées : exprimer le premier jet de la tétée pour éviter aux bébés d’être gênés par un réflexe d’éjection fort. La position de la maman avait été aussi revue de manière à permettre aux enfants de mieux laisser s’écouler le lait en début de tétée qui, à priori, les gênait. »
Et nous attendions d’avoir atteint les six semaines post-partum permettant d’utiliser de l’homéopathie pour réduire la puissance de son réflexe d’éjection s’il restait puissant à ce stade – et il l’était.

Décider de ralentir physiologiquement la production de lait de la maman par ces stratégies relève dans ce cas de figure d’une méconnaissance de la physiologie, et cela peut avoir des répercussions néfastes sur le bon déroulement de l’allaitement par la suite. Et de manière générale toute stratégie inadaptée peut avoir des conséquences néfastes.
Heureusement, cette maman me recontactait pour être sûre qu’il fallait, ou non, suivre ces conseils ; néanmoins, au-delà de reconfirmer un diagnostic, voire de « râler » en mon for intérieur, je me mettais à la place de ma patiente et me disais : mais comment est-ce que je le vivrais, si je faisais face à des avis discordants ? A des conseils contradictoires ou incompatibles, même ?
C’est un problème que beaucoup de mères rencontrent, dès la maternité. (Dans mon activité de formatrice, il y a une demande unanime des membres d’équipe à former : « avoir le même discours ! » et cette demande est significative : certains soignants se rendent bien compte qu’il y a parfois des désaccords dans leurs connaissances). Et le retour à la maison ne signifie nullement que la mère ne fera pas éventuellement face à des divergences de « diagnostic » et de « traitement ».
Comment faire alors, lorsque l’on est une jeune maman se trouvant face à des difficultés pour trouver la bonne voie et faire le tri parmi les conseils que nous recevons de part et d’autre ? Et je ne parle pas des remarques maladroites de l’entourage qui ajoutent bien souvent une pression et sèment le doute dans l’esprit de la maman.
Comment faire pour s’y retrouver dans cette jungle de normes sanitaires, de standards appliqués au quotidien dans notre système de santé et dans nos sociétés ?
Nous avons oublié l’intelligence et la puissance du corps humain et nous devons réapprendre à nous faire confiance. Vous, mamans de jeunes enfants, devez réapprendre à vous écouter et prendre le temps d’essayer de comprendre. L’allaitement a des avantages tellement nombreux que je ne me risquerai pas ici à essayer de les énumérer. La simplicité peut en effet être l’un d’entre eux et paradoxalement une certaine complexité peut aussi se révéler. Non il n’est pas si simple de trouver les solutions qui conviendront dans chaque famille et chaque entité mère-enfant devra se faire son chemin avec plus ou moins de difficultés et d’épreuves.
Une des règles de base en matière d’allaitement est qu’il faille chercher des solutions aux problèmes et inconforts rencontrés ; ne pas subir et accepter la douleur sous-prétexte de vouloir le mieux pour son enfant. Par contre, même si les démarrages sont parfois qualifiés de chaotiques, il faut laisser du temps au temps ! Laisser du temps au corps pour faire son travail aussi et se faire confiance en trouvant la juste mesure pour être proactif d’une part et respectueux de nos rythmes biologiques d’autre part.
Parmi toutes les informations que vous allez entendre, faites confiance en celles qui raisonnent le mieux en vous et donnez-vous un peu de temps aussi.
Il est un conseil que je transmets volontiers aux mères : « Écoutez vos tripes, suivez votre instinct, la vérité est en vous » ; ce qu’on qualifie chez les femmes enceintes et nouvellement accouchées de « déficit cognitif », vous savez, ce côté « tête en l’air » « agenda, agenda, euh….. » « j’ai oublié, je me suis laissée submerger »…. C’est purement neurocomportemental ; en fait la Nature fait biologiquement s’effacer le cerveau gauche, au profit du cerveau droit ; si nous laissons notre cerveau droit mener la danse, nous serons plus ouvertes à la communication avec … le cerveau droit de notre enfant, nous serons plus intuitives, plus attentives, plus dans l’émotionnel ; et alors la réponse surgira souvent ; même l’installation pour une tétée s’améliore soudainement quand on écoute notre instinct et nos tripes – et non notre cerveau gauche.
Parfois donc, il faut distancer les choses, effacer ce qu’on a lu, entendu, lâcher les schémas, les photos, les instructions, et nous laisser aller avec notre instinct et nos tripes. D’ailleurs, est-ce que certaines mères n’ont jamais eu l’impression qu’en essayant d’apporter du contrôle et de la réflexion (cerveau gauche), les choses n’allaient pas si bien que cela ?
Nous ne pouvons pas retrouver une ligne parfaite, passer des nuits paisibles, retourner à nos activités d’antan six petites semaines seulement après l’accouchement. Alors oui cherchons des solutions et restons vigilants et humbles face à la mise en route de toute une synergie d’événements qui s’opère lors de l’arrivée d’un enfant.
C’est à nous, professionnels de la santé, consultants en lactation, bénévoles d’associations de promotion de l’allaitement, pédiatres, sages-femmes, docteurs généralistes, naturopathes, parents, grands-parents et / ou beaux parents, beaux frères et belles sœurs, amis et connaissances, voisins, puéricultrices… de nous reprendre et de penser que nous ne sommes pas celui qui sait. Continuons de nous intéresser et de nous impliquer si nous le désirons pour le bien-être d’autrui mais restons vigilants et prenons garde à ce que nous conseillons. Parfois, le simple fait de prendre le temps, prendre le temps d’observer une tétée, de prendre le temps de discuter, ou d’écouter de façon bienveillante sera un début de solution.

[Auteure] : Françoise Coudray, consultante en lactation IBCLC, formatrice et conférencière, Françoise Coudray est également la présidente fondatrice de l’A.D.J.+

Avoir mal en allaitant… ce n’est pas normal !

Même s’il est possible qu’une légère sensibilité apparaisse les premiers jours en raison d’un climat hormonal particulier, toute douleur lors de la tétée devrait être perçue et considérée comme un signal indiquant que celle-ci ne se déroule pas de manière optimale, et ne devrait jamais être laissée pour compte.

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Allaitement : et si on encourageait les mères en surpoids à tenter l’aventure ? (épisode #1)

Allaiter c’est bon pour la santé, et cela réduit notamment le risque d’obésité infantile. Comme l’on sait que le nouveau-né d’une maman obèse a des risques accrus d’obésité ultérieure, il devient évident que les mamans en surpoids ou obèses « ont intérêt » à allaiter. Outre la protection contre certains cancers et l’ostéoporose, l’allaitement peut même aider la mère à perdre du poids en cas de surpoids ou moyenne obésité (Baker et al., 2008) si elle est liée à un déséquilibre entre apports et dépenses énergétiques.

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Focus sur la prise du sein

Nous l’avons évoqué dans les billets précédents, une prise du sein optimale est un facteur clé pour la réussite de l’allaitement. Elle garantit une absence de douleur ou de blessure du mamelon et permet un transfert de lait optimal vers le nouveau-né, ce qui lui assure une tétée nutritive efficace.

Voici quelques notions de base qui pourront vous aider.

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La PMI, au plus près des mères et des jeunes enfants

Mal connue et parfois redoutée, la PMI ( Protection Maternelle et Infantile ) est là au contraire pour vous aider, vous conseiller lors de votre grossesse et votre allaitement. Pour en savoir plus, nous avons contacté Anne, sage-femme en PMI , qui nous explique son fonctionnement.

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Regards croisés sur l’allaitement et la notion d’attachement

L’équipe de rédaction du blog allaitement a sollicité deux femmes pour connaître leur point de vue sur l’allaitement et la notion d’attachement. La première, Suzanne Gambin s’exprime sur son ressenti vis à vis de son expérience de mère. La seconde, Carole, est puéricultrice, spécialiste certifiée en allaitement maternel. Elle nous apporte sa vision appuyée sur les données de la science.

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Et si avoir trop de lait devenait un véritable calvaire ?

« Je pense que j’ai trop de lait, car j’ai les seins encore très pleins après chaque tétée » ; «J’ai tellement de lait, ça gicle tellement fort, qu’à chaque tétée, mon bébé s’étrangle, il y a du lait qui coule de partout, il quitte le sein et après j’ai du mal à l’y remettre, j’ai un réflexe d’éjection vraiment trop fort ».

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L’importance du peau à peau

À la naissance, s’il va bien, votre bébé sera délicatement séché avec un lange chaud, coiffé d’un bonnet et placé nu en couche contre vous. On appelle cela le contact peau à peau. Vous serez alors tous deux couverts d’un tissu chaud. Ce moment privilégié, loin d’être anecdotique, est un véritable soin à la naissance. Découvrons-en les bienfaits.

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Débuter l’allaitement : Comment savoir quand mon bébé a besoin de téter ?

De nombreuses mères le reconnaissent, elles sont inondées de conseils contradictoires. Faire le tri et s’y retrouver devient parfois un véritable défi au début de l’allaitement ! Voici quelques conseils pour y voir plus clair. Coup de projecteur sur les signes qui montrent que le nouveau-né est prêt à téter.

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Le tire- lait et Magalie

Aujourd’hui, j’aimerai partager avec vous l’histoire de Magalie et Marie.

Magalie a su tard qu’elle portait un enfant, elle était déjà enceinte de sept mois. Elle attendait ce moment depuis cinq ans et désespérait presque de pouvoir tomber enceinte.

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Le label IHAB, connaissez-vous ?

Le label IHAB a été attribué pour la première fois en France voilà maintenant 15 ans. Créer un label, c’est d’abord appuyer une volonté de s’inscrire dans une démarche qualité, créer un référentiel de valeurs. C’est vrai pour un certain nombre de produits de la vie courante et c’est le cas aussi pour les maternités. Étonnant penseront certains, rassurant estimeront d’autres.

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Les secrets du tire-lait révélés #2

Dans notre dernier article, nous avons passé en revue les informations à avoir à l’esprit quand on veut choisir le tire-lait adapté à nos besoins. Au-delà du matériel, ce sont des astuces physiologiques qui vont aider les mamans à avoir plus de lait. Voici les conseils de Françoise Coudray, consultante en lactation IBCLC.

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Les secrets du tire-lait révélés #1

Il existe différentes raisons d’utiliser un tire-lait, notamment:

  • Démarrer et/ou maintenir une production de lait lorsque l’enfant ne peut pas téter au sein ou bien qu’il ne parvient pas à téter efficacement au sein (lorsqu’il est prématuré, hospitalisé, affaibli, et plus généralement  séparé de sa mère),
  • Augmenter une production de lait insuffisante ou devenue insuffisante par rapport aux besoins du bébé, relancer une production après un sevrage,
  • Créer une banque de lait pour la reprise du travail ou des études, voire pour donner du lait à un lactarium
  • Prévoir du lait pour des absences occasionnelles ou bien en prévision d’une chirurgie programmée
  • Exprimer du lait lorsque l’on doit prendre un traitement médical réellement incompatible avec l’allaitement pour maintenir la lactation le temps nécessaire.

Le choix du modèle de tire-lait dépend ainsi de l’objectif maternel. C’est un sujet d’appels récurrents qui mérite un article à lui tout seul. Ce sujet expose au grand jour l’une des plus grandes inquiétudes des mamans à savoir : comment avoir plus de lait.

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