Le portage et moi : une belle histoire d’amour

J’ai effectué dernièrement  une journée de formation continue sur le portage. Elle m’a donné envie de vous faire un clin d’œil et de partager avec vous mon expérience personnelle du portage en écharpe. Pour cela, il faut remonter à une dizaine d’années.

Maman de deux enfants déjà et sage-femme, j’avais vaguement entendu parler de l’écharpe de portage mais sans plus. Convaincue depuis toujours de la nécessité de la proximité avec mon bébé (merci maman 🙂 ), je cherchais un moyen pour porter mon futur bébé sans risquer de me « casser le dos ». C’est en surfant sur un forum de la Leche League que l’écharpe m’est devenue plus familière et que j’ai pu en découvrir les avantages.

Je me fais donc offrir une écharpe de portage et j’ai reçu un modèle long de 5,20m. D’emblée, ce long morceau tissu m’a impressionné. L’écharpe est bien entendu livrée avec une notice d’explications, mais j’avoue n’avoir pas trouvé évident de manipuler tout ce tissu. Je me suis entraînée et j’ai commencé par un nouage simple : le « double croisé ». J’apprendrai par la suite que ce type de nouage n’est pas approprié pour les touts petits.

Et me voilà en balade avec mes trois enfants et un bébé bien maintenu (bien que pas toujours dans les règles de l’art). Rapidement on me lance des regards désapprobateurs, il faut dire que j’avais de surcroît l’audace d’allaiter en public : la totale. J’étais la cible de mises en garde à la volée : « Mais vous allez l’étouffer ! Attention, elle va tomber ! » Bref !

Mon plaisir de porter associé à mon envie perpétuelle de transmettre les pratiques que j’estime suffisamment bonnes m’ont poussé à acquérir des bases plus solides dans la manière de porter les bébés. On ne se refait pas. Quand je découvre une astuce qui me plaît, j’ai envie de la faire découvrir aux patientes de mon cabinet de sage-femme. Je trouve une formation quand ma fille a 4 mois. C’est bien pratique, je lie l’utile à l’agréable. Et ma fille se montre parfaitement disposée à m’aider à progresser. Et à partir de ce moment- là, l’écharpe et le sling deviennent mes meilleurs amis.

J’apprends à porter convenablement devant, mais aussi sur la hanche et sur le dos. J’ai véritablement adoré le portage sur le dos. Pourquoi me direz-vous ?

– bébé a besoin de faire une sieste : hop sur le dos

– j’ai besoin d’avoir mes mains libres pour les courses : hop sur le dos

– en randonnée à 3 ou 4 ans : vive l’écharpe au fond du sac et hop mini sieste sur le dos

Mais comme pour l’allaitement, bébé grandit et ne veut plus être porté ou alors juste quand il est malade pour un gros câlin. Là aussi elle se sèvre en douceur, un peu trop vite pour moi cependant (elle a quand même 4 ans).

Notre dernier moment de portage fut l’été de six ans, on m’avait prêté pour la démonstration un porte-bébé physiologique (c’était le début de ce type de porte-bébé ). Lors d’une sortie à Disneyland, je l’ai mis au fond du sac en me disant qu’il pourrait toujours servir en cas de fatigue. Un des avantages des porte-bébés physiologiques est de pouvoir porter jusqu’à 20-25kg suivant les marques et il a servi.

Ma conclusion sur le portage tient en peu de mots : il permet de combler les besoins de bébé tout en continuant de vivre normalement ! Petit bonus que j’ai vraiment apprécié : on peut allaiter partout avec son sling ou son écharpe sans se dévoiler.

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