L’allaitement, comme c’est beau!

Bonjour à toutes et tous!


 

Voici le moment de faire le point sur notre concours. J'ai reçu huit textes et je remercie leurs auteures car ils m'ont tous profondément touchée. Je crois qu'en plus elles se sont bien fait plaisir! Merci à elles de nous ouvrir leur coeur!


 

Pour mémoire, le thème de ce petit concours était d'écrire sur un souvenir d'allaitement touchant et drôle. Je publierai en début d'après-midi les trois textes sélectionnés, en tirant au sort (par une main innocente, en l'ocurrence celle de ma petite fille, tout aussi sérieuse mais moins onéreuse qu'un huissier) leur ordre chronologique d'apparition.


 

Et dès maintenant, je vous laisse découvrir les cinq autres textes, car je n'ai finalement pas envie de les garder pour moi seule!

Merci à Nancy, Emmanuelle, Claire, Fabienne et Elise.


 


 

Les petits pieds qui poussent

Par Nancy

J'ai accouché de mon deuxième fils le 14 août dernier.

Ma grossesse a était très compliquée : j'ai souffert d'un sévère diabète gestationnel. Impossible à rééquilibrer car j'avais une insulino-résistance. Elle était tellement importante qu'elle surprenait même la diabétologue. Le régime ne suffisait pas à réguler le diabète. J'ai donc passé la plus grande partie de ma grossesse avec le plus contraignant des accessoires de mode : une pompe à insuline. J'y étais branchée 24h sur 24h. C'est simple je la débranchais pour la recharger d'insuline.

Par chance, cette maladie magique a disparu après l'accouchement. Cela ne s'explique pas, les hormones qui empêchaient mon pancréas de fonctionner normalement sont parties comme par enchantement. Ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre, bien au contraire.

Le diabète gestationnel était accompagné de nausées. Elles n'étaient pas que matinales et n'ont pas duré que les 3 premiers mois. Non, non, non, elles rythmaient mes journées.

Avez-vous entendu l'expression : ce sont les petits pieds qui poussent ?

C'est l'expression que certaines personnes me disaient pour justifier ces nausées et tenter de me consoler un peu. Et ces petits pieds depuis qu'ils sont dehors continuent de pousser. Je m'en rends compte à chaque tétée.

J'ai accouché par césarienne à cause de ce diabète. Après l'opération, j'ai eu droit à mes quelques minutes de peau à peau. J'ai instantanément tout admiré et tout aimé de mon beau bébé de 3,690kg, notamment ces petits pieds.

Lors des tétées, je me rends compte à quel point il grandit vite car les premiers mois, ces pieds m'arrivaient au ventre, puis au nombril et maintenant à la taille.

En fait il a eu des problèmes de régurgitations et Valérie m'a conseillé une position d'allaitement qui a bien soulagé mon fils. Je l'allaite à la verticale. Posé sur mon ventre, nous nous accordons plusieurs fois par jour ce moment agréable pour le nourrir et qui me fait tant plaisir.

J'ai commencé la diversification, il s'y fait bien mais les tétés s'espacent. Je n'ose penser au sevrage. L'essentiel est que mon bébé se porte bien.

 

Merci à toute l'équipe de grandir nature pour leur soutien et pour leur conseils.


 

 

 

Texte d'Emmanuelle

 

Mon souvenir d'allaitement le plus drôle a ce jour c'est quand, bouche grande ma petite décide qu'elle est d'humeur taquine. Elle cherche bouche grande ouverte comme si elle était affamé, se jette pratiquement sur le sein puis elle me regarde avec un sourire elle lâche, reprend et sourit de nouveau. Elle m'observe pour voir si je rit. Quant au souvenir le plus touchant je pense que c'est la première fois que je l'ai mise au sein. Jai ressentie une sensation incomparable , un sorte de bien être a savoir que je donne le meilleure de moi même a ce nouveau petit être.

 

 

 

Texte de Claire

 

J'allaite ma fille depuis 10 mois et demi, c'est un grand bonheur pour moi de partager ces moments privilégiés et de lui donner le meilleur!

Quelle joie de la voir s'apaiser dans mes bras et et me sourire satisfaite et repue après la tétée.

C'est une petite dormeuse, en effet elle est très matinale et se réveille depuis plusieurs semaines vers 5h30 du matin! C'est un peu dur alors pour me reposer je la prends avec moi pour la tétée du réveil.

Depuis quelques jours lorsqu'elle a bu tout son saoul, elle fait un bruyant "ah" de satisfaction et m'offre son plus beau sourire avec ses yeux qui brillent!

Alors j'oublie l'heure si matinale et je voudrais que le temps s'arrête pour savourer cet instant de pur bonheur!

 

 

Texte de Fabienne

 

Pendant ma seconde grossesse dés le premier trimestre les
tétées étaient douloureuses…. Et mon ainé a arrêté l allaitement à ce
moment là… J ai la sensation qu il a arrêté pour prendre soin de moi car
malgré toute ma belle volonté c était plutot douloureux…. Et je raconte
son sevrage ainsi…." L allaitement s est arrêté à son initiative car je
lui disait que j avais mal et petit à petit il a décidé de s'arrêter de lui
même…. Ensuite je lui ai reproposé plusieurs fois, et il disait non qu il
ne voulait plus…. "
Son frère a aujourd'hui 4 fevrier 2 ans 3 mois et un jour…. Et quand il
veut téter comme il commence à parler et que parfois je trouve qu il tête un
peu trop à mon goût j ai instauré le mot de "petite tétée" … Pour dire
courte tétée…. En fait Alors avant d'aller dormir je l entends me dire "maman petite tétée " "maman petite tetee "de sa voix toute nouvelle pour moi car il commence à parler de plus
en plus depuis quelques semaines…. c craquant…. Je souhaite à toutes les
mères de connaître la merveilleuse relation… La belle voie lactée de l
allaitement long ! Et quand mon fils explose de rire et pendant la tétée
souffle avec sa bouche pour faire des bruits… J aime bien sentir cette
simplicité et sa joie d être joueur et rieur…. J aime aussi me souvenir de
mon aîné qui avant ses un an à chaque tétée venait poser sa petite main à
plat dans mon dos… C t doux pour moi….

 

 

"120g de confiance"

Par Elise

L'une des auxiliaires de puériculture de nuit s'appelait S. et par chance, elle était là durant tout mon séjour. Rare pôle de stabilité dans un flux de têtes, de conseils, et d'humeurs contradictoires… Le premier soir, désemparée, je suis allée spontanément vers elle tant elle dégageait un enthousiasme rassurant. Rassurant d'être sous son regard au salon d'allaitement, et d'entendre son bavardage anodin. Et ses conseils avisés. Elle se souciait naturellement de moi comme de toutes.
De moi, avec ma petite Clémence sortie de l'unité Kangourou, qui avait eu du lait à la tasse là-bas, et ma montée de lait décalée d'une journée (les montées de larmes par contre…).
Au 3ème jour, tétées minuscules, intenses, ultrarapides et régulières. Pesée du 4ème jour: Clémence a pris 120g. L'infirmière n'y croit pas. Personne n'y croit. Nouvelle pesée. 120g. La courbe repart en flèche. Je suis rassurée. Mes seins explosent!

Le soir, dernier soir à la maternité, et premier d'une longue série de nuits de coliques sans sommeil, je suis impatiente de la retrouver, mais je ne suis même pas sûre qu'elle sera là. S. est rayonnante en me voyant arriver: "Mon allaitement réussi!"
Je ne veux pas la déranger pour lui dire au revoir mais au matin je pleure de ne pas l'avoir fait. Bon en même temps je pleure tout le temps…
S. est la première personne qui m'a appris le lâcher prise et m'a mise sur la voie de la confiance envers mon bébé. Je sais qu'elle serait très fière de voir que 6 mois plus tard, j'allaite avec bonheur, et je suis heureuse qu'elle puisse aider les femmes qui en ont besoin dans la grosse machine de l'hôpital d'O. C'est une vraie vocation chez elle.
Pour ces 120g et pour tout le reste, Clémence et moi disons Merci à S.!

Bonne soirée et merci pour l'aide que vous nous apportez vous aussi!
Bien amicalement
Elise

 

 

 

 

 

2 réflexions sur « L’allaitement, comme c’est beau! »

  1. Comme Élise j'ai eu la chance de rencontrer sur mon chemin de jeune mère une "marraine". Je ne l'ai jamais vue. Elle a su a distance briser un isolement pernicieux et m'accompagner dans des débuts difficiles, peuplés de doutes et d'inquiétudes. Elle m'a tenu la main pendant une convalescence difficile. Grace a elle j'ai pu me relever et enfin cheminer, sereine et plus sûre de moi que jamais, sur la voie merveilleuse de l'allaitement long. 

    Merci pour ce que vous faites : aider les femmes à construire une maternité indestructible, permettre aux enfants de prendre le meilleur départ possible.

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